HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL (1821-1881)
Henri-Frédéric Amiel est né à Genève le 27 septembre 1821. Aîné de deux sœurs, il a 13 ans lorsqu’ils deviennent orphelins. Ils sont ensuite élevés par leur oncle Frédéric Amiel et son épouse. A 20 ans, il part voyager en Europe et il s’attache particulièrement à l’Allemagne où il fait un séjour décisif pour sa formation entre 1844 et 1848. Il étudie à Berlin la philosophie, la théologie, la psychologie et la philologie.
En 1849, de retour à Genève, il présente une thèse, "Du mouvement littéraire dans la Suisse romane et de son avenir", qui lui vaut le titre de professeur d'esthétique et de littérature française à l’Université. Plus tard, il y occupera la chaire de philosophie. Il participe à la vie de sociétés locales (Institut national Genevois, Société pour le progrès des études, Société de chant du conservatoire) et il laisse une œuvre littéraire qui comprend des recueils de poésie, des ballades historiques, des études sur Germaine de Staël (1876) et Jean-Jacques Rousseau (1879) ou encore son "Roulez tambours!", un chant guerrier et patriotique composé en 1857.
La célébrité lui viendra de son Journal intime d’environ 17'000 pages qu’il tient de 1839 à 1881 et qui sera découvert après son décès, le 11 mai 1881.
Des fragments en seront publiés dès 1882 dans 2 volumes. Quant à l’intégralité du Journal, elle sera publiée en 12 volumes aux Editions L’Age d’Homme à Lausanne, entre 1976-1994, sous la direction du professeur Bernard Gagnebin et de Philippe M. Monnier qui le qualifie comme suit:
"Le journal est aussi, à travers la nature et les hommes, leurs misères et leurs joies, leurs travaux et leurs jeux, un constant rappel de l'humaine condition. Il est enfin une tranche de l'histoire du monde observée par un témoin lucide et visionnaire."