[Translate to English:] Sous la conduite conjointe d'Adriana Hartley (céramiste et enseignante), de Sonja Décaillet (céramiste) et en collaboration avec Mireille Rigotti (plasticienne et enseignante), les élèves de l'Institut Florimont ont participé à un travail à la fois pédagogique et didactique, mêlant réflexion et réalisation en lien avec l'exposition Jean Marie Borgeaud - La terre au corps.
Adriana Hartley, responsable du département des Arts à l'Institut Florimont décrit ainsi le cheminement parcouru pour la création de la fresque en porcelaine et des sculptures :
Emotion quand tu nous tient
Tout d’abord, les élèves ont visité l’exposition « Jean Marie Borgeaud - La Terre au corps » et ont été amenés à écrire un texte sur la sculpture qui les a le plus marqués, de manière positive ou négative. Une discussion avec leur enseignante en Histoire des arts autour du travail de l’artiste a amené les élèves à se questionner sur le thème du « ressenti » et de l’impact potentiel des œuvres sur le public. À partir de cette expérience, ils ont exploré le champ des émotions par le biais de la photographie. Chaque élève devait tenter de restituer, par l’expression de son visage puis par celle de son corps tout entier, une émotion, un sentiment choisi. Le groupe s’est ensuite rendu dans l’atelier de Sonja Décaillet, afin de transférer cette « émotion » photographique sur une plaque de porcelaine, afin de découvrir la céramique sous un autre angle que celui de la sculpture. Le résultat de ces travaux consiste dans un ensemble de trente-cinq plaques individuelles qui forment un tout, à l’image de ces étudiants, si différents les uns des autres, qui cheminent vers un objectif commun – le devenir.
Autour d'un corps fragmenté - atelier sculpture
Rencontrer le travail de Jean Marie Borgeaud, dans le cadre d'une initiation aux bases de la sculpture, a permis aux élèves du cours d'art d'être plongés durant sept semaines dans une réalité artistique très vivante.
À la suite de la visite de l’exposition, les élèves ont exploré avec leur enseignante les thématiques abordées par l'artiste pour n’en retenir qu’une, celle qui les a marqués le plus fortement ; le fragment corporel et l'étrangeté.
Après avoir effectué divers exercices préparatoires par le dessin puis par le façonnage, chacun a conçu un fragment d'une créature étrange telle qu'il/elle se la représentait. La mise en volume n’était pas évidente pour tous et la réalité de la terre souvent déroutante. La maîtrise du modelage n’était pas aussi facile que ce qu’ils avaient imaginé.
Ces fragments ont été rassemblés pour composer un étrange musée archéologique imaginaire, né de cette expérience unique qui s’est faite par la découverte d’un artiste intrigant, Jean Marie Borgeaud, et d’une exposition fascinante « La terre au corps ».