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Quelques
très heureuses publications méritent de retenir
l’attention, à commencer par Cleveland,
roman de l’abbé Prévost, que Chantal Desjonquères
a publié en août dernier avec un texte établi
et commenté par Jean Sgard et Philip Stewart. Ce roman
n’était jusqu’à présent accessible
que dans la collection des Œuvres de Prévost
publiée par Jean Sgard aux Presses Universitaires de Grenoble.
Or Cleveland était, selon Robert Mauzi, l’un
des deux grands romans du dix-huitième siècle (aux
côtés, bien sûr, de La Nouvelle Héloïse)
: gageons que cette réédition dans un format et
à un prix accessibles à tous incite un grand nombre
de lecteurs à découvrir les aventures de Fanny et
de son amant, et à plonger, en leur compagnie, au fond
de la caverne de Rumney-Hole…
Parmi les biographies récemment
consacrées aux grandes figures du siècle, signalons
celle de Madame du Deffand par Inès Murat (Madame du
Deffand, la lettre et l’esprit, Perrin, 2003) et celle
de Laclos par Jean-Paul Bertaud (Choderlos de Laclos, l’auteur
des Liaisons dangereuses, Fayard, 2003). Toutes deux se lisent
avec agrément et sont une bonne entrée en matière
à qui veut mieux connaître ces deux figures importantes
du dix-huitième siècle.
De Voltaire à Rousseau,
il n’y a qu’un pas. Et l’on sait que Voltaire,
dans le Sentiment des citoyens, récemment publié
par Frédéric S. Eigeldinger, n’est pas tendre
avec Jean-Jacques. La question des enfants, en particulier, a
été et reste encore l’un des vecteurs les
plus féconds de l’antirousseauisme. C’est précisément
à cette question que s’est attaquée Françoise
Bocquentin dans son ouvrage, Jean-Jacques Rousseau, femme
sans enfants ? : essai sur l’analyse des textes autobiographiques
de Jean-Jacques Rousseau à travers sa « langue des
signes », paru chez L’Harmattan à l’automne
2003. Le propos se veut, comme le laisse entendre le titre, fortement
polémique, mais la recherche approfondie menée par
l’auteur dans les archives de la Ville de Paris apporte
des éléments de réponse à la question
des enfants réels ou supposés du Citoyen de Genève.
Signalons enfin la publication,
aux éditions Garnier-Flammarion, de quatre pièces
de théâtre de Voltaire, à savoir Zaïre,
Mahomet, Nanine et L’Ecossaise. L’introduction
et les notes sont signées Jean Goldzink. Sans revenir sur
les circonstances particulières qui ont généré
cette édition, on ne peut que constater combien nuit toute
précipitation, s’agissant de l’étude
et de la publication du théâtre de Voltaire.
Quelques publications universitaires
viennent enfin clore cette série :
Edouard Pommier, Winckelmann,
inventeur de l’histoire de l’art, collection
« Bibliothèque des histoires », NRF, Gallimard,
2003. Il s’agit du regroupement des études consacrées
par Edouard Pommier à Winckelmann entre 1989 et 2001.
Jean-Christophe Abramovici,
Obscénité et classicisme, collection «
Perspectives littéraires », PUF, 2003. L’auteur
parcourt les différents discours sur l’obscène,
qu’il n’est « guère étonnant »
de croiser « à l’occasion de débats
sur l’honnêteté langagière » mais
qui s’invitent aussi « aux discussions des médecins,
des traducteurs, des historiens, etc. »
L’idée de
« race » dans les sciences humaines et la littérature
(XVIIIe et XIXe siècles), textes réunis et
présentés par Sarga Moussa, L’Harmattan, 2003.
Fruit d’un colloque qui s’est tenu à Lyon du
16 au 18 novembre 2000, ce livre présente d’intéressantes
contributions dix-huitiémistes, parmi lesquelles «
Race et altérité dans l’anthropologie voltairienne
» par José-Michel Moureaux.
Entre Dieu et diable,
études réunies par François Jacob et Pierre
Nobel, collection « Religion et Sciences humaines »,
L’Harmattan, 2003. On lira en particulier l’étude
d’Edouard Guitton intitulée « Louis Racine,
poète religieux » et celle de Byron R. Wells sur
« Liberté et monstruosité à l’âge
des Lumières ».
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