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Jean-Jacques Rousseau sur la toile (suite et fin)
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par
Capucine LEBRETON
Les manuscrits d’Hippolyte Buffenoir (1847-1928) acquis
en 2003 par l’Institut et Musée Voltaire apportent
un éclairage particulier à la mémoire de
cet auteur. Outre plusieurs études érudites sur
Jean-Jacques Rousseau et son temps, qui ont fait la renommée
d’Hippolyte Buffenoir, on trouve en effet de nombreux manuscrits
autobiographiques, pour la plupart inédits. Certains textes
relèvent explicitement de l’autobiographie : c’est
le cas des Lettres à une amie d’enfance
(rédigées dans les dernières années
de sa vie), correspondance fictive où Hippolyte Buffenoir
se remémore sur un mode nostalgique différents épisodes
de sa vie, ou des Sentiers de ma vie (1), ses mémoires
dont il abandonna la rédaction après la première
guerre mondiale. Dans d’autres, Hippolyte Buffenoir se dépeint
à travers le personnage de Maxime Ronquerolle, son double
littéraire. Ainsi Sœur Léonide, chroniques
d’amour de la fin du XIXe siècle, reprend à
la troisième personne et de façon romancée
le récit d’un épisode ébauché
dans les Lettres à une amie d’enfance, l’amour
d’Hippolyte Buffenoir pour une jeune religieuse qu’il
ne put épouser. La pièce de théâtre
Maîtresse et fiancée met de même en
scène Maxime Ronquerolle, dont deux femmes se disputent
le cœur sur fond de montagnes suisses. Enfin, dans son texte
le plus court et le plus curieux, Heureux par la nature,
Hippolyte Buffenoir entend, à travers le portrait psychologique
de Maxime Ronquerolle et le récit de ses émotions
face aux paysages champêtres, contribuer à l’étude
de la psychologie humaine. Le principal intérêt de
ces écrits autobiographiques est de montrer comment Buffenoir,
en dressant son propre portrait, construit son identification
à Jean-Jacques Rousseau.
Par un faisceau de détails
et de traits de caractères, Buffenoir cherche en effet
à faire converger sa personne avec la personne même
du philosophe. Il semble vouloir démontrer, en mettant
en lumière certains aspects de sa biographie, que la ressemblance
de son caractère avec celui de Rousseau fait de lui son
descendant légitime. Ce parallèle entre leurs personnalités
est évidemment suspendu à l’idée qu’Hippolyte
Buffenoir se fait de Rousseau. Or il privilégie manifestement
certains aspects du personnage, voire certaines de ses œuvres.
Ainsi, dans les Sentiers de ma vie, évoque-t-il
longuement et avec émotion ses lectures de La Nouvelle
Héloïse et des Confessions, passant
en revanche beaucoup plus rapidement sur les œuvres restantes,
dont il ne fait qu’indiquer les noms parmi une série
d’autres livres. Les trois aspects principaux qu’il
retient de Rousseau sont liés à ces lectures. Pour
Hippolyte Buffenoir, Rousseau est un amoureux de la nature, un
solitaire qui se plaît à la beauté des paysages
plus qu’à la société des hommes. Il
est ensuite le père spirituel de la Révolution française,
thème que Buffenoir relie explicitement à la beauté
de ses écrits, en vertu du principe selon lequel «
pour bien écrire, il faut penser fortement, noblement,
avec justesse ; ce sont les grandes idées seules qui font
le grand style (2) ». Enfin, de façon plus anecdotique,
Hippolyte Buffenoir admire la « vie ardente » de Rousseau,
et notamment sa jeunesse mouvementée qui lui confère
une stature d’aventurier romanesque.
Ainsi l’opération
qui vise à faire se superposer son image et celle de Rousseau
commence-t-elle par une sélection, parmi les traits de
caractère du philosophe, de ceux dont il se sent le plus
proche. A partir de ce portrait de Rousseau, Hippolyte Buffenoir
opère une série de rapprochements entre sa propre
sensibilité et celle de son modèle. Il insiste particulièrement,
dans son autobiographie, sur une série de traits de caractère
au sujet desquels la référence à Rousseau
est omniprésente.
Le rapprochement le plus manifeste se fait autour de l’amour
de la nature. Le bonheur que lui procure le spectacle de la nature
est présenté par Hippolyte Buffenoir comme quelque
chose d’essentiel à son être, né en
lui dès son plus jeune âge :
Le culte de la nature est né en lui très nettement,
dès l’âge de 10 à 12 ans ; il n’a
fait que grandir et se fortifier dans tout son être avec
le temps, puis est devenu une passion intime qui a été
la consolation de sa vie, et qui le possédera jusqu’à
la fin. (…)
Avec ses beautés, ses élégances, ses
aspects gracieux, ses riants paysages, ses nuits étoilées,
la nature, en toute saison, comble ses désirs et ses vœux
: plus il va, plus lui deviennent chers ces cadres harmonieux
de ses rêveries, de ses émotions, de ses attendrissements,
de ses conceptions philosophiques. (Heureux par la nature)
La nature procure à
Hippolyte Buffenoir un bonheur immédiat, impossible à
formuler en mots : de fait, les évocations de la nature
prennent souvent la forme d’énumérations d’éléments
de paysage, arbres, prés, rivières, accumulation
sans construction destinée à faire naître
un sentiment indéfinissable. Lieu de l’éveil
de sa vocation contemplative, la nature l’émut dès
l’enfance : Hippolyte Buffenoir insiste sur le fait qu’il
fut sensible au charme des paysages bien avant de savoir lire,
avant même de connaître le mot « nature ».
Elle est aussi le lieu où, vieillissant, il se souvient
des moments heureux et cherche à revivre les vives émotions
de sa jeunesse. La nature est par conséquent le lieu consolateur
par excellence, espace intime au sein duquel l’homme vient
puiser force et bonheur. A travers l’image récurrente
du jardin d’Eden, Buffenoir peint une nature éternelle,
animée par un principe supérieur et bienveillante
envers l’homme :
- Mer ! Forêt ! Montagne ! Plaine immense ! Ciel, « pavillon
de l’homme » ! Aspects mystérieux et puissants
de la nature, je vous admire et je vous aime ! Une éternelle
jeunesse, une force inépuisable est en vous répandue
; celui qui vous comprend et recherche votre contact, ne saurait
perdre ses élans créateurs, il est pareil au vieil
Antée qui retrouvait sa vigueur en touchant la terre ;
il est moins seul avec vous que dans la cohue des hommes. (Heureux
par la nature)
« Promeneur solitaire
», Hippolyte Buffenoir prétend se satisfaire de la
fréquentation des arbres et des jardins. Il cultive le
goût de la solitude et de la contemplation, puisant son
inspiration poétique dans les paysages de la Côte-d’Or
où il a grandi. Sur le modèle de Rousseau, il s’isole
dans une posture d’homme supérieur, indépendant,
nourrissant son génie du contact immédiat avec l’âme
des choses.
La nature devient alors un refuge contre une société
malveillante et corrompue ; Buffenoir revendique une misanthropie
romantique, dont il fait le corollaire de son amour de la nature.
Par opposition à la ville, lieu de malaise et d’oppression,
la campagne est le lieu de la transparence et de la vertu, ainsi
que le clame le personnage de Maxime Ronquerolle dans Maîtresse
et fiancée :
Ah ! Ciel ! Assez de cette atroce comédie ! La vie
simple et franche au grand soleil ! Le cœur sur la main,
comme on dit, rien de caché, rien de secret.
L’amour de la nature est le thème principal de son
autoportrait. Il établit en outre un étrange rapport
de causalité entre son admiration pour Rousseau et son
« culte de la nature ». La lecture des œuvres
de Rousseau ne l’a pas amené, par voie d’imitation,
à prêter attention aux beautés de la nature
; au contraire, c’est parce qu’il a toujours aimé
la nature de la même façon que lui qu’il était
destiné à aimer Rousseau :
De mes rêveries enfantines sous le noyer de Gilly, devait
naître plus tard l’affection filiale que j’ai
vouée à Jean-Jacques Rousseau : il était
fatal, inéluctable que je m’attacherais à
lui pour jamais, dès que je le rencontrerais sur ma route.
(Les Sentiers de ma vie)
Hippolyte Buffenoir nie avoir modifié sa conception de
la nature par la fréquentation des écrits de Rousseau.
Cette sensibilité aux paysages, si proche, selon lui, de
celle développée par Rousseau, était en lui
innée ; il revendique avoir pensé comme Rousseau
avant de l’avoir lu. Il était, dès ses plus
jeunes années, le double sensible du philosophe ; il ne
l’admire pas uniquement, il lui ressemble. Il affirme avoir
reçu en naissant l’amour de la nature qui fait de
lui un Rousseau inné. En effet son culte instinctif de
la nature, sa grande sensibilité à ses beautés
ne sont pas uniquement un point commun qu’il aurait avec
le philosophe, mais une véritable justification de son
admiration sans mélange. Hippolyte Buffenoir choisit de
présenter son goût pour Rousseau, non comme un choix,
mais comme une nécessité liée à la
constitution même de son être. Selon lui, il est né
pour être rousseauiste ; ou plutôt, il est né
comme un second Jean-Jacques.
Une telle justification peut surprendre, puisqu’elle réduit
en définitive le travail historique et littéraire
de Buffenoir sur le XVIIIe siècle à une simple suite
de sa propre conformation. Une première raison est à
puiser dans la différence de leurs biographies. En lisant
Les Confessions, Hippolyte Buffenoir vibre en particulier
au récit de l’« enfance malheureuse »
et de la « jeunesse vagabonde » de Rousseau. Né
dans une famille bourgeoise et devenu précepteur dans de
grandes familles à sa sortie du petit séminaire
de Plombières, Buffenoir n’a pas connu la pauvreté
ni « vagabondé ». A la distance temporelle
s’ajoute une différence de milieu social qui l’éloigne
du citoyen de Genève. Il ne peut revendiquer aucune similitude
avec les années de formation qui ont forgé le caractère
de Jean-Jacques Rousseau. L’insistance sur la similitude
de leurs « sensibilités » respectives,
trait de caractère à la fois physique et moral et
qu’Hippolyte Buffenoir considère comme un don de
naissance, viserait à compenser l’insurmontable différence
de leurs biographies. Une seconde raison, plus politique, serait
la nécessité de légitimer son attrait pour
un auteur à l’aura sulfureuse. Grandi sous le second
Empire, Hippolyte Buffenoir insiste sur l’hostilité
des critiques et des professeurs envers Rousseau :
Tous reconnaissaient que ce Rousseau était un admirable
écrivain, mais que son influence avait été
néfaste, que de sa plume étaient sorties des pages
d’une beauté indéniable, mais qu’il
avait corrompu son siècle et déchaîné
la Révolution par ses sophismes. De plus, nos historiens,
compilateurs misérables, avilissaient, ou plutôt
tentaient d’avilir la personne même du philosophe
par des allégations vagues et de perfides sous-entendus.
(Les Sentiers de ma vie)
En expliquant son attrait pour Rousseau par sa constitution innée,
Hippolyte Buffenoir évite la controverse sur ses idées
politiques et les parts d’ombre de sa biographie. Non seulement
il insiste sur la part la plus inoffensive de l’œuvre
de Rousseau, son amour de la nature, mais de plus il fait de son
admiration pour l’homme Rousseau une nécessité
intrinsèque et non le résultat d’un choix
réfléchi.
Autour de l’idée d’un rousseauisme «
de naissance », Hippolyte Buffenoir développe une
série de thèmes visant à faire correspondre
sa biographie avec les œuvres de Rousseau, autant qu’avec
sa personne. Il est tout d’abord manifeste qu’en racontant
son enfance, Buffenoir cherche à se peindre comme un Emile
réussi. Conformément aux prescriptions du livre
II de l’Emile, il a passé les premières
années de sa vie à jouer dehors, exerçant
ses organes et ses sens, acquérant l’agilité
du corps dont Rousseau déclare qu’elle est la condition
de celle de l’esprit :
Je grandissais : j’atteignis ma cinquième année,
mes premiers souvenirs distincts datent de là, je crois.
J’étais vif et leste comme un écureuil, j’aimais
courir dans les allées de sable fin, à travers les
bosquets, sans but, tel un jeune chien, uniquement pour m’amuser
et me donner carrière. (Les Sentiers de ma vie)
Hippolyte Buffenoir se décrit comme un enfant solitaire,
uniquement occupé d’acquérir ses premiers
sentiments et ses premières idées « instinctivement
et seul », en s’ébattant dans les jardins ou
les champs. Le tableau d’Hippolyte enfant s’entraînant
à la course en essayant d’attraper les lapins n’est
d’ailleurs pas sans rappeler le passage du livre II d’Emile
où le précepteur exerce son élève
en organisant des courses à prix (3). Il montre ainsi en
quelque sorte comment une éducation conforme à l’«
éducation négative » de Rousseau peut réussir,
et se donne en exemple de cette réussite.
Mais le véritable modèle de vie d’Hippolyte
Buffenoir est sans conteste La Nouvelle Héloïse.
Il va jusqu’à assumer la reconstruction biographique
opérée à la lumière de ce roman, et
ce dès sa jeunesse. Après avoir lu La Nouvelle
Héloïse, il se met à rechercher autour
de lui des figures rappelant celles du roman, et fait correspondre
ses épisodes sentimentaux avec cet idéal. Il s’identifie
ainsi à la fois au personnage de Saint-Preux et à
Rousseau écrivant La Nouvelle Héloïse pour
s’entourer d’êtres selon son coeur :
Je m’égarais dans mille fictions délicieuses,
j’imaginais autour de moi des êtres aimants, simples
et bons, et puis je me les représentais, je me disais qu’ils
devaient certainement exister, que peut-être je les rencontrerais
un jour. Bref, j’idéalisais ma vie, et je marchais
« vivant dans mon rêve étoilé ».
(Les Sentiers de ma vie)
Sœur Léonide,
qui évoque un épisode vécu par Buffenoir,
est caractéristique de cette reconstruction. Dans ce roman,
Maxime Ronquerolle fait lire La Nouvelle Héloïse
à sœur Léonide ; l’œuvre de Rousseau
devient le symbole de son amour impossible avec cette religieuse,
qu’il appelle sa « chère Héloïse
». Différents détails viennent ensuite identifier
sœur Léonide à Julie, comme ses dons pour le
chant, sa foi inquiète et même son goût des
fruits. Enfin, le roman se clôt par une lettre d’une
amie commune aux deux amants annonçant la mort de sœur
Léonide qui n’est pas sans rappeler la dernière
lettre de Claire dans La Nouvelle Héloïse.
Comme Julie, sœur Léonide meurt d’une façon
touchante, entourée de l’affection générale,
et en avouant à son amant qu’elle n’a cessé
de l’aimer jusqu’à son dernier souffle.
La référence à Rousseau est, quoi qu’il
en soit, un passage obligé de toute relation amoureuse
dans l’esprit d’Hippolyte Buffenoir. C’est le
cas lors de sa liaison avec la marquise de Vair, évoquée
dans Les Sentiers de ma vie : il tient à lui faire
lire et aimer les œuvres de Rousseau, et même à
l’emmener en pèlerinage à Montmorency (4).
Là, il cherche à faire correspondre son amante avec
les figures féminines de la vie de Rousseau :
Et elle parla de madame d’Epinay, de madame d’Houdetot,
de la maréchale de Luxembourg. Je l’écoutais,
la comparant secrètement à ces riantes et spirituelles
figures, et j’aurais voulu que le soleil s’arrêtât,
et que la journée ne finît jamais. (Les Sentiers
de ma vie)
Par ces comparaisons constantes, Hippolyte Buffenoir fait correspondre
des éléments de sa vie avec des éléments
de celle de Rousseau ou de ses romans, comme s’il s’identifiait
à la fois à l’auteur et à ses personnages,
gommant la différence entre Rousseau et ses œuvres.
En s’attachant à donner à son existence un
tour rousseauiste, il devient à son tour le personnage
de ses propres fictions, reconstruisant sa biographie à
travers les mêmes sources d’inspiration que ses romans
ou ses pièces de théâtre.
La dernière figure de l’identification à Rousseau
est plus anecdotique. Loin d’admettre l’hypothèse
de la paranoïa, Hippolyte Buffenoir adhère en tout
à l’interprétation que fait Rousseau d’un
complot dirigé contre lui. Ainsi, dans son commentaire
des lettres de David Hume à la comtesse de Boufflers, décèle-t-il
partout des intentions fielleuses et des preuves de la trahison
de Hume – ce qui est loin d’être manifeste si
l’on relit ces lettres. En outre, Grimm n’est jamais
appelé autrement que « l’abject Grimm »
ou « l’abject Allemand » : Hippolyte Buffenoir
opère ici un curieux mélange entre le complot anti-rousseauiste
et le discours germanophobe ambiant à l’époque
où il écrit, entre la guerre de 1870 et la première
guerre mondiale. A propos du portrait de Thérèse
Levasseur par Thomas-Charles Naudet, il soupçonne encore
une obscure tentative de manipulation :
L’ensemble de ce portrait excite la pitié : on
se demande si ce n’est pas là une charge hostile
pour atteindre le souvenir de Jean-Jacques. Le dessinateur a eu,
à mon sens, une pensée mauvaise en créant
une œuvre inférieure. (Autour de Jean-Jacques
Rousseau)
Néanmoins, le fait le plus frappant est qu’Hippolyte
Buffenoir poursuit le combat contre des ennemis contemporains,
comme si le complot continuait plus d’un siècle après
la mort du philosophe. Son travail d’érudition sur
la vie de Jean-Jacques Rousseau, son entourage et sa postérité
apparaissent alors comme une tentative pour modifier son image
dans l’opinion, et faire pièce aux critiques des
historiens et des professeurs déjà évoquées.
L’amour de la solitude, le refuge auprès d’une
nature déshumanisée que revendique Buffenoir seraient
alors une dernière manière de s’identifier
à Rousseau. Il lui faut la détestation de la société
envers son modèle, il lui faut la malveillance des hommes
pour devenir semblable au Rousseau des dernières années,
retiré du monde et se consolant en herborisant. Hippolyte
Buffenoir peut alors revendiquer d’être le seul fils
de Rousseau par le cœur et la pensée.
Notes:
(1)
Deux extraits de ces mémoires, qui portent sur ses lectures
de Jean-Jacques Rousseau, ont été reproduits par
Hippolyte Buffenoir dans Le Prestige de Jean-Jacques Rousseau.
Le texte dans son ensemble reste inédit.
(2) Les Sentiers de ma
vie, cahier I.
(3) Emile, O.C.
Pléiade, t.IV, p. 393-396.
(4) Les pèlerinages
galants sur les lieux de la vie de Rousseau tiennent par ailleurs
une place importante dans d’autres œuvres d’Hippolyte
Buffenoir. Ainsi, dans Maîtresse et fiancée,
Maxime Ronquerolle se rend à Ermenonville en compagnie
d’Eléonore, son premier amour ; c’est en ce
lieu symbolique de vérité que se révèle
la trahison de celle-ci.
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