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Portrait de l’abbé Mignot, neveu de Voltaire
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C’est en janvier 1986 qu’a été
réalisé l’achat, pour l’Institut et
Musée Voltaire, de ce très beau pastel présentant
un portrait de l’abbé Mignot, neveu de Voltaire.
Il avait été exposé en 1979 à la Bibliothèque
Nationale, à Paris, à l’occasion de l’exposition
Voltaire : un homme, un siècle, sous le numéro
638. Sur le cadre en bois, dans la partie haute, on peut lire,
inscrit à l’encre : « Mr. MIGNOT, vicaire
gal de Troyes. »
Rappelons que l’abbé
Mignot est né à Paris vers 1730 et qu’il « embrassa
l’état ecclésiastique », comme
l’indique un de ses biographes, sans toutefois devenir prêtre.
Du moins « fut-il pourvu de plusieurs bénéfices,
entre autres de l’abbaye de Sellières, en Champagne.
» On lui doit quelques ouvrages d’érudition
et des soins infinis apportés à la mémoire
de son oncle. C’est en particulier lui qui signe, aux côtés
du marquis de Villevieille, la profession de foi que fit Voltaire
peu avant sa mort, et c’est encore à lui que l’on
doit la conservation du corps du philosophe : il fait en effet
discrètement porter et enterrer le corps à Sellières,
avant que ne parvienne l’interdiction de l’évêque
de Troyes. Ses efforts ne seront pas récompensés
: il meurt en effet en 1790, et c’est en 1791 seulement
que les restes de Voltaire seront triomphalement portés
au Panthéon.
Voici le parallèle
que Grimm, dans sa Correspondance littéraire,
établit de Voltaire et de l’abbé Mignot :
« L’oncle est sec comme une allumette, le neveu
est gros comme un tonneau ; l’oncle a des yeux d’aigle,
le neveu a la vue basse. Tout ce qui les rapproche, c’est
que le neveu est un fort honnête homme, et que l’oncle
est un bienfaisant, malin et charmant enfant. »
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