|
Actualités
de l'IMV
Fin de l’exposition Erni chez Voltaire : dialogue à Genève
Voltaire nous écrit
Rescrit de l’Empereur de la Chine à l’occasion
du Projet de paix perpétuelle (1761)
Clin
d'oeil
Sergueï TOUTOUNOV, Entrée du monastère
de saint Daniel
A propos
de ...
C’est la faute à Voltaire !
Nouvelles du XVIIIème
siècle
Disparition de Robert Mauzi
Liens
Ecrivains sur le net
Tout
le numéro en pdf
inscrivez-vous
� la
Gazette des D�lices |
|
Robert Mauzi, Annie Becq et Michel Launay
en 1993.
Nous
avons appris avec tristesse la disparition, au mois d’août,
de Robert Mauzi, professeur émérite à l’Université Paris
IV Sorbonne. Atteint depuis plusieurs années d’une
maladie dégénérative, il s’est éteint
dans l’Ariège, près de Foix, où il
repose aujourd’hui.
Né en 1927 à Toulouse, Robert Mauzi a d’abord
fait ses études secondaires ainsi qu'une année
de Lettres supérieures au Lycée Pierre de Fermat.
Il entre à l'École Normale Supérieure en
1946, après une année de Première supérieure
au Lycée Henri IV, dont son professeur de français,
Jean Boudout, disait en 1949 avoir « gardé un
souvenir très présent ». C'est à l'occasion
de son diplôme d'études supérieures qu'il
rencontre Raymond Pintard, qui reconnaît dans son mémoire
intitulé La Fontaine et la tradition romanesque du
XVIIe siècle un travail de recherche
des plus prometteurs. C’est d’ailleurs à Robert
Pintard, devenu son directeur de recherches, que Robert Mauzi
dédie sa thèse intitulée L’idée
de bonheur dans la littérature française du XVIIIe
siècle, aujourd’hui l’un des monuments
de la littérature critique consacrée aux Lumières.
Agrégé de lettres en 1950, il devient immédiatement
pensionnaire à la Fondation Thiers où il séjourne
jusqu'en 1954, tout en assurant depuis 1952 un cours d'agrégation à l'École
Normale. C'est au sortir de la Fondation qu'il entre à l'Université,
en qualité d'assistant à la Faculté des
Lettres de Lyon, pour y occuper après la soutenance de
ses thèses en 1960, les divers postes conduisant à celui
de professeur titulaire dès novembre 1962.
1962 est une année importante pour la communauté dix-huitiémiste,
puisque c’est à cette date qu’ont lieu, à Genève, à l’occasion
du deux cent cinquantième anniversaire de la naissance
du citoyen de Genève, les « Entretiens » de
la Société Jean-Jacques Rousseau. Sis à l’Institut
Universitaire des Hautes Etudes Internationales, on peut y entendre,
le 16 juillet, Robert Mauzi prononcer une conférence devenue
entre-temps célèbre : « La conversion
de Julie dans La Nouvelle Héloïse ».
Telle est la trajectoire brillante et sûre d'un grand professeur
dont l'enseignement a largement franchi les frontières
françaises pour répondre à mainte invitation
: Canada, États-Unis, Amérique du Sud, Égypte,
Hongrie, Australie, Japon, etc. Trajectoire qui fut donc couronnée
en 1969 par l'entrée à la Sorbonne.
Des préparatifs ont lieu en ce moment même à l’université de
Paris IV Sorbonne, afin d’offrir à tous les amoureux
du dix-huitième siècle une journée commémorative
digne de Robert Mauzi.
|
|