La revue électronique de l'Institut et Musée Voltaire
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Robert Mauzi, Annie Becq et Michel Launay en 1993.

Nous avons appris avec tristesse la disparition, au mois d’août, de Robert Mauzi, professeur émérite à l’Université Paris IV Sorbonne. Atteint depuis plusieurs années d’une maladie dégénérative, il s’est éteint dans l’Ariège, près de Foix, où il repose aujourd’hui.
Né en 1927 à Toulouse, Robert Mauzi a d’abord fait ses études secondaires ainsi qu'une année de Lettres supérieures au Lycée Pierre de Fermat. Il entre à l'École Normale Supérieure en 1946, après une année de Première supérieure au Lycée Henri IV, dont son professeur de français, Jean Boudout, disait en 1949 avoir « gardé un souvenir très présent ». C'est à l'occasion de son diplôme d'études supérieures qu'il rencontre Raymond Pintard, qui reconnaît dans son mémoire intitulé La Fontaine et la tradition romanesque du XVIIe siècle un travail de recherche des plus prometteurs. C’est d’ailleurs à Robert Pintard, devenu son directeur de recherches, que Robert Mauzi dédie sa thèse intitulée L’idée de bonheur dans la littérature française du XVIIIe siècle, aujourd’hui l’un des monuments de la littérature critique consacrée aux Lumières.
Agrégé de lettres en 1950, il devient immédiatement pensionnaire à la Fondation Thiers où il séjourne jusqu'en 1954, tout en assurant depuis 1952 un cours d'agrégation à l'École Normale. C'est au sortir de la Fondation qu'il entre à l'Université, en qualité d'assistant à la Faculté des Lettres de Lyon, pour y occuper après la soutenance de ses thèses en 1960, les divers postes conduisant à celui de professeur titulaire dès novembre 1962.
1962 est une année importante pour la communauté dix-huitiémiste, puisque c’est à cette date qu’ont lieu, à Genève, à l’occasion du deux cent cinquantième anniversaire de la naissance du citoyen de Genève, les « Entretiens » de la Société Jean-Jacques Rousseau. Sis à l’Institut Universitaire des Hautes Etudes Internationales, on peut y entendre, le 16 juillet, Robert Mauzi prononcer une conférence devenue entre-temps célèbre : « La conversion de Julie dans La Nouvelle Héloïse ».
Telle est la trajectoire brillante et sûre d'un grand professeur dont l'enseignement a largement franchi les frontières françaises pour répondre à mainte invitation : Canada, États-Unis, Amérique du Sud, Égypte, Hongrie, Australie, Japon, etc. Trajectoire qui fut donc couronnée en 1969 par l'entrée à la Sorbonne. 
Des préparatifs ont lieu en ce moment même à l’université de Paris IV Sorbonne, afin d’offrir à tous les amoureux du dix-huitième siècle une journée commémorative digne de Robert Mauzi.


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© IMV Genève | 02.10.2006