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On
sait que Voltaire se plaignait souvent du froid : son secrétaire
Collini nous rapporte les cris et les lamentations du vieil homme,
réfugié à Prangins, en décembre 1754,
quelques mois seulement avant de gagner les Délices, et
nous savons que Mme Denis lui a offert une robe de chambre fourrée.
Si
l’hiver 2006-2007 n’a pas été trop
rude, il nous a toutefois laissé quelques belles journées
de neige. Fabio Buttino, jeune collégien de l’école
Bénédict, notre plus proche voisine, en a profité pour
réaliser un très intéressant reportage photographique.
Nous adressons tous nos remerciements à cet amoureux du
parc des Délices et présentons ici quelques-unes
de ses meilleures réalisations.
Commençons
par voir tomber
ensemble la neige et de la nuit,
un soir d’hiver. Le banc situé au premier plan vit
jadis se dérouler une assemblée générale
de l’association pour la sauvegarde du Clos Voltaire :
mais c’était en été. L’aile
ouest du bâtiment n’est guère
plus rassurante (elle abrite aujourd’hui la bibliothèque, à l’atmosphère
toute bénédictine) et les trois pommiers du Japon
ploient sous la neige. Les
fruits qu’ils portent ,
et qu’on trouve en grande quantité toute l’année,
avaient fait les délices, voici deux ou trois ans, des
jaseurs boréaux. Ceux qui lisent ces lignes se souviennent
peut-être de ces petits oiseaux au col bleu qui, selon
les spécialistes, ne viennent qu’une fois tous les
quinze ans chercher refuge, pendant quelques mois, dans nos contrées.
Prochain rendez-vous vers 2020.
La
grille du Clos Voltaire a quant à elle fait
l’objet d’un ample débat : fallait-il
la laisser ? Devait-on la retirer ? Elle est finalement
toujours parmi nous, et participe, grâce à d’heureux
contrastes de couleur, à la féérie ambiante.
Féérie particulièrement prenante si l’on
s’aventure dans le petit
sous-bois qui jouxte le Clos : nul doute que Voltaire n’ait
connu, lui aussi, ces branches ivres de blancheur.
La
façade sud du bâtiment contribue, à son
tour, au spectacle. Au centre du bâtiment, le Grand Salon,
là même où Voltaire a pu accueillir, un
soir d’août 1756, le philosophe d’Alembert.
Gageons qu’il faisait un peu plus chaud qu’aujourd’hui,
et rendons hommage au passage à l’action
du Service des espaces verts de la Ville de Genève (SEVE),
toujours à l’œuvre, et grâce auquel
les pelouses et jardins du parc Voltaire restent, encore aujourd’hui,
attrayants au regard.
Allons,
vous rependrez bien un peu de glace ? A
moins que vous ne préfériez gagner cette
demeure aux apparences de maison hantée, et qui
dialogue, le temps d’une nuit d’hiver, avec les arbres
alentour…
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