La revue électronique de l'Institut et Musée Voltaire
ISSN 1660-7643
       
         
   
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Délices de neige
Photographies de Fabio Buttino
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On sait que Voltaire se plaignait souvent du froid : son secrétaire Collini nous rapporte les cris et les lamentations du vieil homme, réfugié à Prangins, en décembre 1754, quelques mois seulement avant de gagner les Délices, et nous savons que Mme Denis lui a offert une robe de chambre fourrée.

Si l’hiver 2006-2007 n’a pas été trop rude, il nous a toutefois laissé quelques belles journées de neige. Fabio Buttino, jeune collégien de l’école Bénédict, notre plus proche voisine, en a profité pour réaliser un très intéressant reportage photographique. Nous adressons tous nos remerciements à cet amoureux du parc des Délices et présentons ici quelques-unes de ses meilleures réalisations.

Commençons par voir tomber ensemble la neige et de la nuit, un soir d’hiver. Le banc situé au premier plan vit jadis se dérouler une assemblée générale de l’association pour la sauvegarde du Clos Voltaire : mais c’était en été. L’aile ouest du bâtiment n’est guère plus rassurante (elle abrite aujourd’hui la bibliothèque, à l’atmosphère toute bénédictine) et les trois pommiers du Japon ploient sous la neige. Les fruits qu’ils portent , et qu’on trouve en grande quantité toute l’année, avaient fait les délices, voici deux ou trois ans, des jaseurs boréaux. Ceux qui lisent ces lignes se souviennent peut-être de ces petits oiseaux au col bleu qui, selon les spécialistes, ne viennent qu’une fois tous les quinze ans chercher refuge, pendant quelques mois, dans nos contrées. Prochain rendez-vous vers 2020.

La grille du Clos Voltaire a quant à elle fait l’objet d’un ample débat : fallait-il la laisser ? Devait-on la retirer ? Elle est finalement toujours parmi nous, et participe, grâce à d’heureux contrastes de couleur, à la féérie ambiante. Féérie particulièrement prenante si l’on s’aventure dans le petit sous-bois qui jouxte le Clos : nul doute que Voltaire n’ait connu, lui aussi, ces branches ivres de blancheur.

La façade sud du bâtiment contribue, à son tour, au spectacle. Au centre du bâtiment, le Grand Salon, là même où Voltaire a pu accueillir, un soir d’août 1756, le philosophe d’Alembert. Gageons qu’il faisait un peu plus chaud qu’aujourd’hui, et rendons hommage au passage à l’action du Service des espaces verts de la Ville de Genève (SEVE), toujours à l’œuvre, et grâce auquel les pelouses et jardins du parc Voltaire restent, encore aujourd’hui, attrayants au regard.

Allons, vous rependrez bien un peu de glace ? A moins que vous ne préfériez gagner cette demeure aux apparences de maison hantée, et qui dialogue, le temps d’une nuit d’hiver, avec les arbres alentour…     


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© IMV Genève | 02.04.2007