La revue électronique de l'Institut et Musée Voltaire
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L’Organisation Internationale de la Francophonie a commémoré, le 20 mars dernier, la journée internationale de la francophonie. Abdou Diouf, ancien président du Sénégal et aujourd’hui secrétaire général de l’Organisation, a souhaité à cette occasion rappeler les « différences précieuses qui font la diversité et la richesse de la communauté francophone ». Ce sont tous les francophones en effet qui « fécondent » la langue française « aux accents de leur propre langue et de leur propre culture ». Rien d’étonnant dès lors que le slogan choisi cette année soit « Vivre ensemble, différents » : Voltaire, dont Lucien Choudin rappelle dans une rubrique voisine qu’il fut l’apôtre de la tolérance, n’aurait pas rêvé mieux.

Or la francophonie existe aussi sur Internet. Le site principal de l’OIF, dont la première page met en relief la charte de la francophonie, adoptée en 2005, a le double avantage de conjuguer informations, découvertes, propositions, appels à projets ou à candidatures, et d’être constamment réactualisé. Il montre de manière particulièrement visible que la francophonie n’est pas seulement affaire de langue mais aussi de valeurs et se montre ainsi, osons le mot, des plus voltairiennes.

La preuve en est qu’un des sites annexes, lui aussi régi par l’OIF, a décidé de s’intéresser « aux droits de l’homme, à la démocratie et à la paix ». Vaste programme, dira-t-on. Allez donc rapidement, pour éviter de vous perdre, à l’onglet « États et gouvernements », puis cliquez une deuxième fois pour aboutir au plus intéressant : le descriptif de chacun des pays du réseau francophone. N’allez pas en Suisse : vous seriez déçus, et ne trouveriez que la constitution fédérale téléchargeable en format PDF ainsi qu’un tableau très indigeste du « suivi des engagements internationaux » de notre beau pays. D’autres nations offrent un menu plus abondant, comme le Burundi ou Haïti.  Dans le même esprit, rendez-vous sur le portail du droit francophone , riche de près de 4200 hyperliens juridiques évalués et dûment commentés.

Les acteurs de la francophonie ne sont pas en reste sur le développement durable, comme le montre le site médiaterre , pieusement baptisé « système d’information mondial pour le développement durable ». On y rappelle entre autres que le 22 mars a été la « journée mondiale de l’eau », occasion de rappeler « l’importance croissante de la pénurie d’eau dans le monde et la nécessité de renforcer l’intégration et la coopération afin d’assurer une gestion durable, efficace et équitable des ressources ». L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) va dans le même sens, qui est celui d’une répartition plus juste des richesses naturelles et d’une préservation de notre patrimoine naturel.

Mais ne risque-t-on pas, à vouloir régler les problèmes de la planète entière ou instaurer des échanges internationaux fondés sur les notions phares de notre héritage politique, d’en oublier l’essentiel ? La langue n’est-elle pas d’abord le produit d’une culture ? N’a-t-elle pas charge de refléter un terreau, un creuset communs ? Qu’on se rassure : cet aspect des choses n’est pas oublié. Il suffit, pour s’en convaincre, de se rendre sur le portail des professeurs de français , sur celui des médias francophones, sur celui des cinémas francophones, ou encore de participer au forum sur le pluralisme culturel pour se convaincre que la langue française, jadis si ardemment défendue par Voltaire, est encore, en 2007, vectrice de sens.



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© IMV Genève | 02.04.2007