L’Institut et Musée Voltaire vient d’adhérer à l’Asso-ciation Internationale des Musées d’Histoire (AIMH). Créée en 1991, cette association est affiliée à l’ICOM (International Council of Museums) depuis 2003 et s’adresse plus particulièrement aux musées d’histoire contemporaine et aux musées de société. Des thématiques théoriques et des questions pratiques spécifiques aux musées d’histoire sont au centre des débats de l’AIMH, actuellement présidée par Philippos Mazarakis-Ainian.
L’AIMH met à la disposition de ses membres ses réseaux de contacts, notamment des réseaux de musées à thématique spécifique. Tous les deux ans un colloque international est consacré à des sujets d’un intérêt général pour les membres. De plus amples informations peuvent être collectées à www.iamh-aimh.org

Nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs, dans la droite ligne de cette adhésion, de parcourir quelques-uns des sites des musées européens membres de l’AIMH. Commençons par le Musée d’Histoire de la ville de Luxembourg, dirigé par Marie-Paule Jungblut. Quatre fenêtres nous présentent d’emblée les actualités d’un musée résolument tourné vers un incessant questionnement : c’est ainsi qu’à l’occasion du 350e anniversaire du traité des Pyrénées, un important colloque est organisé. Intitulé « La Paix des Pyrénées et son impact en Lorraine et au Luxembourg », il se propose de « comparer les interprétations que les différentes historiographies nationales donnent de l’événement et de ses conséquences. » Signalons également la présentation en ligne de la collection permanente : sous le titre « Prenez goût à l’histoire », des fiches téléchargeables avec le plan des trois étages du musée aident à la préparation des visites, qu’il s’agisse de visites guidées dans un cadre scolaire ou de visites libres.

Après le Luxembourg, cap au nord : nous voici en Finlande, au Musée de la Ville d’Helsinki. Le site est accessible en finnois, en suédois et, pour celles et ceux qui ne maîtriseraient aucune de ces deux langues, en anglais. Nous y apprenons d’entrée de jeu que l’activité du moment concerne le dix-huitième siècle, et plus précisément la vie musicale dans la noblesse finlandaise de cette époque. Mais le site vaut surtout par son impressionnante galerie d’expositions en ligne. Cliquez par exemple sur « Helsinki in frames »  pour découvrir, explications à l’appui, quelques-uns des points névralgiques, sur les plans historique et touristique, de la capitale finlandaise. La navigation, aux deux sens du terme, est toujours aisée, et le plaisir intact.

Retour en Suisse, avec le Musée historique de Lausanne, bien connu de la plupart de nos lecteurs. Créé en 1918, le Musée ne présente pas moins de quatre expositions temporaires par an et a développé, ce faisant, une intense activité éditoriale. Signalons, parmi des dizaines de titres, les deux qui nous touchent plus particulièrement : le premier pour des raisons littéraires (Henri Roorda et l’humour zèbre, pédagogue libertaire, chroniqueur facétieux), le second parce que nous serons nous-mêmes amenés, dans un proche avenir, à évoquer le destin de la Russie intimement lié, comme on sait, à certains écrits voltairiens : Suisse-Russie, des siècles d’amour et d’oubli. 1680-2006.