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Par Fran�ois Jacob
La Russie dans l’Europe, onzième exposition temporaire de l’Institut et Musée Voltaire, et que nous décrirons dans la prochaine Gazette, a fait l’objet d’un choix scénographique particulier (nous reviendrons ainsi sur ces murs de palissades jaunes qui guident, dans un étroit labyrinthe, le visiteur vers les steppes désolées de l’ancienne Moscovie) mais également d’une étude graphique dont les quelques esquisses que nous présentons aujourd’hui, et qui concernent les seules affiches, disent assez l’évolution.
C’est Angelo Riccio, concepteur multimédia en poste jusqu’au 8 mai 2010 sur un contrat de civiliste à l’Institut Voltaire, qui est l’auteur de ces différentes déclinaisons. La première présente, sur différents fonds, les profils détournés de Voltaire et Catherine II, et semblait être la « préférée » de nos amis russes : mais le profil de Catherine pouvait-il aisément se reconnaître en terre helvétique ? Et celui même de Voltaire, s’il est évidemment opérant dans le quartier des Délices, pouvait-il parler à des citoyens plus éloignés, pour leur malheur, de l’ancienne demeure du patriarche ?
On notera que l’exposition s’intitulait d’abord Voltaire et Catherine II : la Russie dans l’Europe, et qu’elle était exclusivement consacrée, dans la première phrase de son élaboration, aux rapports épistolaires de l’Impératrice de Russie et de l’auteur du Dictionnaire philosophique. Ce n’est que dans un deuxième temps, une fois admis le fait que la problématique de l’inclusion de la Russie dans l’Europe méritait d’être traitée dans ce qu’elle avait de profondément actuel, que nous en sommes arrivés au titre définitif, et beaucoup plus général, de la Russie dans l’Europe.
Une deuxième déclinaison montre quelques bulbes épars sur un plan brouillé : on voit même le profil de Voltaire, qui se distingue encore, comme perdu dans l’immensité russe. Pourquoi le cacher ? Cette version était la préférée du rédacteur de ces lignes. Il s’en dégage une incertitude, une forme de trouble qui traduisent bien la nature elle-même instable et, pour tout dire, très inconfortable des rapports entre les pays d’Europe occidentale et la Russie. Mais le choix s’est démocratiquement porté sur une version plus colorée et (avouons-le honnêtement) plus visible au promeneur urbain, que nous produisons également ici.
Un grand merci à Angelo Riccio, et rendez-vous au musée Voltaire, pour y découvrir, entre deux palissades, tous les détours et toutes les couleurs de cette exposition !
(La Russie dans l’Europe, ouverture du lundi au samedi de 14h à 17h. Entrée gratuite. Livret de l’exposition disponible à l’Institut. Prix : 19 francs.)
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