La revue électronique de l'Institut et Musée Voltaire
ISSN 1660-7643
       
         
   
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Gazette des Délices

  Retranscription scientifique des lettres de l’article de Christophe PAILLARD paru dans notre rubrique « À propos de »

Dans les numéros 25 et 26 de la Gazette, nous avons choisi de distinguer les versions modernisées des lettres présentées par Christophe Paillard qui, parce qu’elles doivent être immédiatement accessibles à tout lecteur,sont restées incorporées à l’article proprement dit, des retranscriptions scientifiques qui intéressent les seuls spécialistes.

↑ indique le début d’une addition supralinéaire.
+ marque la fin d’une addition supralinéaire.
< début d’une suppression.
> fin d’une suppression.
/ marque d’une séparation linéaire.


***

Comtesse d’Argental à Léopoldo de Villati, las, Neuilly, 13 septembre 1750. 3p.1/2 sur 4. IMV, MC CC-21

a neuilly ce 13 7bre 1750

Je ne comprens pas, Monsieur, par qu’elle fatalité mes réponses / aux lettres que vous m’avés fait l’honneur de m’écrire ne vous / sont point parvenuës, car je suis très sure d’y avoir répondu éxactement, / si ce n’est a une que je reçus dans un tems ou j’étois si malade / que cela me fut absolument impossible. si monsieur de Voltaire / dans l’ennivrement des honneurs, des plaisirs, et sur tout des / caresses d’un grand Roi, avoit pu trouver le tems de vous / parler de moi, il vous auroit dit que je suis depuis cinq / ans dans un état si déplorable qu’il doit m’obtenir toute / sorte d’indulgence et le pardon des fautes qu’il m’a fait / commettre malgré moi. J’ay toujours été trop flattée, Monsieur, / des marques que vous avés continué a me donner de votre / souvenir pour avoir pu manquer a vous en témoigner toute / ma reconnoissance quand j’ay eu la force de tenir une / plume. j’y suis plus sensible que jamais depuis que je vois / qu’il ne faut pas huit jours au Roi de Prusse pour tourner / les têtes au point de faire abandonner et sacrifier tout ce / [p.2] qui paroissoit, et je puis dire, ce qui devoit être effectivement le / plus cher. par conséquent quand on a passé plusieurs années / auprès de lui on pourroit fort bien avoir oublié jusqu’au / nom des gens qu’on a connus. vous m’avés fait plus d’honneur / que je ne mérite en m’envoyant votre livre. vous scavés / bien que je n’en ay jamais ­été+ tout a fait digne, <mais>­et+  le / malheureux état de ma santé m’a empeché de le devenir / davantage, j’ay négligé par force l’italien, la musique, et tout. / cependant je ne sçais si l’envie de vous entendre m’a donné plus / de facilité que je n’en aurois eu pour autre  chose. mais je l’ay / tenté dans des momens ou ma tête me permettait quelque / application, et j’ay trouvé, avec grand plaisir, que je n’y avois pas / autant de peine que je l’aurois cru. je vous dirois que j’en / suis infiniment contente si le suffrage d’une personne qui a / aussi peu d’habitude de la langue, et une connoissance aussi / imparfaite de la matiere pouvoir être compté pour quelque / chose ; mais il ne m’appartient pas de vous louër, et je dois me / contenter de vous remercier comme je le fais de tout mon cœur./
J’ay donné a M. de Voltaire l’exemplaire qui etoit / pour luy, et j’ay remis a mde denis le sien et celui de / [p. 3] mde du Boccage qui est son amie. a l’égard de votre derniere / commission j’ay un peu tardé à m’en acquitter parce que je voulois /donner moi-même le livre dans la crainte que celui que j’en / chargerois ne se trompât. et quoi qu’il n’y ait pas loin d’icy a / paris j’ay été quelque tems hors d’état d’y aller. il partira / samedi prochain. celui qui l’a porté m’a rapporté une lettre / de vous, Monsieur, qu’on lui a dit qu’on étoit sur le point de / renvoyer en prusse ne pouvant pas me déterrer dans paris ou / je ne devrois pourtant point être si difficile à trouver. voila / ce qui sera arrivé à la pluspart de celles que vous m’avés fait l’honneur / de m’écrire, et la raison pour laquelle vous n’y avés point reçu / de réponse. ma santé a laquelle vous avés la bonté de vous interesser, / est beaucoup meilleure quand au fond, mais sans compter les incomodités / journalieres, elle est encor sujette a de rudes secousses, je viens d’en / éprouver une, j’ay été près d’un mois quasi percluë, j’ay eu la / fievre ensuite. c’est un orage qui est passé, je dois m’attendre a / en avoir d’autres, mais j’espere qu’ils seront moins fréquents, et moins / forts, et que dans quelques mois je pourrai être a peu près comme / un autre. monsieur d’argental est infiniment sensible aux assurances / que vous lui donnés de votre souvenir et de votre amitié, il me / charge de vous en faire tous les remerciemens et vous prie / [p. 3] d’être bien persuadé qu’il a conservé les mêmes sentimens / pour vous. vous connaissés depuis longtemps ceux avec lesquels / j’ay l’honneur d’être plus que personne du monde, Monsieur, / votre très humble et très obéissante servante /
                                     du Bouchet D’argental
Comme le Roy de prusse n’est pas a berlin monsieur de / Voltaire aura peut-être le loisir de recevoir mes / complimens, et je vous serai fort obligée, Monsieur, de vouloir bien lui en faire de ma part.


***

Jean-François de La Harpe à [Jean-Baptiste Antoine Suard ou Bernard Joseph Saurin], Ferney, 19 [août ? 1767].

[p.1] au château de / ferney ce (1) 19
j’ai fait voir au papa grandhomme / l’endroit de vôtre lettre qui / le regardait, monsieur, et il m’a / paru très sensible au<x> suffrage<s> / d’un aussi bon juge. vous / recevrés bientôt de sa part / les bagatelles dont vous / semblés curieux (2). il faut / envoyer des agnus(3) et des / chapelets aux devots, et / il recommande a vôtre zéle / la propagation de la foi (4). /
La lettre contre varburton a / été supprimee par l’auteur / comme trop forte, et il n’y en / a pas un exemplaire dans / [p.2] la maison. nous attendons des / homélies. vous en aurés incessamment, et vous serés / content de ce Chrisostome. /
voulés vous bien faire tenir / a Me la Comtesse du Rumain / en son hôtel rue des St péres / faubourg St germain un / paquet que vous recevrés / en même temps que cette / lettre adressé a Mrs les / directeurs de la gazette (5). / vous m’obligerés infiniment (6). / Je suis très flatté des éloges(7) / que vous donnés a mon /discours, et je voudrais bien / [p.3] pouvoir me persuader qu’il n’y entre / pas beaucoup d indulgence. / a l’égard de ce degré de chaleur / que vous y désireriés (8), oserais / je vous faire observer que / c’est charles cinq (9), un sage, un / législateur, un homme de / cabinet dont il est question, / et (10) qu’une raison supérieure, / de grandes vües sur ce siécle / rapproché du nôtre, étaient / peutétre ce que j’ai dû chercher./ je vais refaire l’éloge de / Charles cinq(11), comme je ferais celui d henri 4. et vouloir / mettre de la chaleur a tout propos / n’est ce pas tomber dans cette / déclamation, defaut de presque / tous nos écrivains modernes ? / [p.4] vous me dites que la multitude / veut être étonnée. mais malheur / a qui étonne. car(12) on n’étonne / pas deux fois, et je remarque / que tous ces écrivains qui / veulent jetter feu et flamme / ne sont jamais relus.
          et franchement, tout bien considéré./
          j’aime encor mieux être lu qu’adoré. /
                                                 rousseau /
Je vous propose mes doutes. c’est / a vous de m’éclairer. mais soyés / sur que l’éloge d’henri 4 / proposé par l’académie de la / rochelle et auquel je compte / travailler, sera fait dune /autre manière./

voulés vous bien offrir mes / respects a me(13) saurin et me / rappeller au souvenir de vos / amis et me conserver vôtre / amitiés.


***

Jean Le Rond D’Alembert à Guillaume-Claude Laleu, [Paris], 20 avril [1770]                       Vendredi 20 avril /

M. d’alembert, de l’academie françoise / a l’honneur d’envoyer à monsieur de / Laleu 24 Louis pour la statue de mr. / de Voltaire, savoir /
6 Louis pour lui /
6 Louis pour mr. duclos, de l’acd. françoise. /
6 Louis pour mr. le marquis de Condorcet, / de l’académie des sciences /
& 6 Louis pour mr. le Comte de Rochefort, / chef de Brigade des gardes du corps. /
mr. d’alembert espere envoyer incessamment / à monsieur de laleu de nouvelles souscriptions.
[p. 4] A Monsieur / Monsieur de laleu / notaire / vieille rue du Temple


***

Jean Le Rond D’Alembert à Guillaume-Claude Laleu, [Paris], 11 septembre 1770.
             Ce 11 sept. 1770
j’ai l’honneur d’envoyer à Monsieur de laleu / trente quatre
louis, savoir /
Pour mr. Turgot intendant de limoges ………….10 louis
Pour M.XXX qui ne veut pas être nommé………10 louis
Pour M.XXX qui ne veut pas l’être non plus……10 louis
Pour mr. le Roi, de l’academie des Belles
Lettres, et de celle d’architecture              ……….2 louis.
Pour mr. maillet du clairon, commissaire
de la marine et du commerce de France à………2 louis
amsterdam

---    
34 louis   
---    

Comme je pars pour un voyage de six à sept mois au moins / j’ai l’honneur de prevenir monsieur de laleu qu’il pourra / recevoir en mon absence les souscriptions qu’on lui enverra ; / il voudra bien aussi en mon absence donner à mr. / Pigalle, sur ses quittances, l’argent qu’il lui demandera/ [p.2] Monsieur de laleu recevra vraisemblablement bientôt / une souscription de la part du Roi de Prusse,  qui / m’a fait l’honneur de m’écrire qu’il contribueroit avec / grand plaisir à l’erection de ce monument. /
[signé] D’alembert
[p.4] A Monsieur / Monsieur de laleu / notaire / vieille rue du Temple


***

Reçus de Guillaume-Claude Laleu, [Paris], 5 octobre  et 19 décembre 1770.

                 du 5 obre 1770 /
recu du roy de prusse               750 H
                  Le 19 xbre.
Receu du Roy de Dannemarc 4800


***

[Claire Josèphe Hippolyte Leris de La Tude, dite Melle Clairon], à Jean Mauduit dit Larive, [Paris, 23 ? septembre 1772].
je vous ai mandé mon cher enfant que, si ce / que vous desiriez regardoit Melle eugenie, je m’en / chargerois, je n’ai point changée d’avis sur son / compte,  jai le même desir de l’obliger, je ne / la més point dans la classe de ceux qui peuvent / m’importuner, je lai trouvée tres aimable, j’ai / pris de l’amitié pour elle, je ne fus jamais / injuste, je ne me permetrai jamais de l’etre, / d apres cela elle doit etre sure que j’aurai grand / plaisir a faire ce qui lui conviendra, et grand / plaisir a la revoir. assurez l’en je vous en / prie, et reprochez vous de ne pas me conaitre / encor asses pour vous etre dit tout cela vous / même. parlez moi delle, parlez lui de moi, je crois / que nous sommes <mots rayés> ­dignes+ de nous entendre / et de nous aimér. /
je n’ai pas besoin de vous dire combien vos / succes me font du plaisir, je me flates que vous / conaissez dans toute son etendue l’interet que vous / m’inspirez. /
Mr. dorcy n’est point encor de retour, il est allé / prendre les eaux d’aix en piemont, quand il [p. 2] reviendra je lui parlerai de vous et du remede. / j’ai <vu> eu une petite fête chez moi, Mr. de marmontel / a fait une ode pour l’erection de la statue / de mr de voltaire ; habillée en pretresse et / couronant le buste de ce grand homme jai / recité cette ode avec toute la pompe possible / vous en aurez le recit par le mercure ou de / ce mois ou du mois prochain mais je ne veux / que vous ayez avant tout le monde les vers / que cela m’a valu. /
gardez les yeux sur ici, Melle dubois a eté voir ses / superieurs pour leur dire quelle se retireroit a paques / si son enrhoument (quelle a toujours) continuait ; deux / jours apres on lui a fait signifier son ordre de retraitte / pour le moment. elle en est au desespoir parce que / cela lui fait perdre sa part de la recette de lhiver et / quelle aime un peu l’argent, comme elle travaille a / faire casser cet ordre, que j’ignore ou cela en est, / je ne veux pas que cette nouvelle sebruïtte par moi / hier Melle arnoult me fit dire par marmontel quelle venoit / de recevoir des lettres de bruxelles ou lon lui détaillait toutes / les injures que vous aviez dit a chevalier et les excuses quon / vous avoit forcé lui [sic] demander. jai repondu comme je / devois répondre, mais ne faisant pas <le m> ­comme+ elle le métier de [p. 3] trompette je ne puis parer a son propos si elle le tient a / d’autres, engagé votre amie a lui ecrire la vérité, / afin quil soit en son pouvoir de lui rendre hommage. / pour vous mon enfant gardez vous de vous facher, on / ne fait jamais rien de bon lors qu’on est en colere et / c’est se dégrader que de si m’etre contre de certaines gens. / bonjour mon cher enfant je vais passer chez la personne / qui s’est chargée de mon catalogue pour savoir au moins / ce qu’il est devenu.[p. 4] a Monsieur / Monsieur de larive chez Mr / paper rue des dominicains 6 / a Bruxelles


***

Charles Augustin Ferriol, comte d’Argental à [Jacques Joseph Marie Decroix], Paris, 1er janvier 1778.

                              A paris ce 1er janvier 1778
jai recu, Monsieur, dans son tems la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire mais jai differé ma reponse afin de pouvoir vous donner des nouvelles d’alexis, c’est l’enfant cheri de Mr. de Voltaire, il est vray qu’il plus interessant qu’agatocle et et par consequent susceptible dun plus grand succès quoique peut-etre ecrit d’une maniere un peu moins soigneé, il etoit tres simple que Mr. de Voltaire fut affranchi de la regle qui exige de la part des auteurs, une lecture a lassembleé des comédies, mais nous avons pensé que cela pourroit les indisposer et que le mistere qu’on leur feroit seroit sujet a quelque mauvaise interpretation, nous avons donc pris le parti de le faire lire la piece demain par montvel le Kain nayant pas pu s’en charger, vous sentez monsieur qu’il ne sera pas question [p.2] de mettre la chose en deliberation mais uniquement de ne pas derober a tout ce qui compose la troupe la connoissance de l’ouvrage ce pas fait on envoira le manuscrit a la police et lapprobation donneé, on procedera a la copie des rosles et a leur distribution vos vers sont tres jolis lideé en est agreable et bien exprimée je m’en tiendrois a votre premiere maniere le mot de viellesse est bon a eviter c’est une verité qui vaut autant de ne pas dire, ils flatteront infiniment mr de voltaire mais je vous conseille de lui en faire part avant de les livrer au public suivant vos conseils je me suis adressé a pancouke pour avoir le prix de la justice et de l’humanité il a ecrit et na point receu de reponse, quant à <l> Eriphile mr de voltaire me mandera sans doute le parti qu’il prendra sur l’impression. il ne me reste Monsieur qu’a vous souhaiter dans cette nouvelle anneé tout ce que vous pouvez desirer ces vœux sont bien sinceres puisqu’ils sont l’effet des sentimens que vous m’aves inspiré et avec les quels jai l’honneur d’etre, Monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur
                        D’argental


***

Jean François de La Harpe aux Comédiens du Théâtre-Français, [Paris ?], 16 mai 1782.

Messieurs,

Un ouvrage consacré à la gloire de M. de Voltaire / est un present que vous pouvés accepter sans / scrupule, de la part d’un de ses disciples. les / motifs qui m’ont fait composer les Muses rivales, l’epoque ou elles ont paru, les effets qui en ont / resulté, m’ont rendu cet ouvrage assés cher et / m’en ont assés récompensé, pour que ce soit / en effet un leger sacrifice que l’abandon des / droits qui peuvent encore me rester. permettés / donc, Messieurs, que j’y renoncer entièrement, / et d’autant plus volontiers que vôtre intention, / à ce que l’on m’assure est de donner tous les / ans dans la dernière semaine de May, /trois / représentations de cette piéce, et d’en faire / un hommage annuel à la mémoire de M. de / Voltaire. je m’empresse donc d’entrer autant qu’il / est en moi dans ce projet, et d’associer ma reconnaissance / à celle que vous conservés pour le grand homme qui / a été un des plus illustres bienfaiteurs du théatre / français.
J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentimens que vous me / connaissés, Messieurs, / vôtre très humble et trés / obéissant serviteur [signé] delaharpe /


***

Codicille autographe de 6 lignes au testament de Charles Augustin Ferriol, comte d’Argental, Paris, 6 février 1781.

 

outre les legs que jai fait a Marie sophie gillet femme du sieur vimeux par mon testament / que je confirme en entier, je lui laisse la nouvelle edition des œuvres de Monsieur de / Voltaire, pour laquelle jai souscrit chez Monsieur de Beaumarchais, et si elle ne paroit / qu’apres mon deces, je prie mon legataire universel dacquitter les douze Louis qui seront / dûs lors de la livraison, fait a paris le six fevrier mil sept-cent-quatre vingt un /

ferrïol d’argental


***

Copie pour Clogenson d’une note de Marie Sophie Gillet, épouse Vimeux, Paris, 15 novembre 1826, et note de Clogenson.

Note pour Monsieur Clogenson.
n’ayant pas cèssé d’habiter la / maison de Monsieur le Comte / D’argental depuis ma naissance / jusqu'à sa mort, je certifie que j’ay / vü arriver le petit portrait qui luy / a été envoyé par Voltaire en 1775 / ou 16, et que, le 10 fevrier 1778, en / descendant de voiture, Voltaire vint / chez M. D’Argental absolument / dans le même costume, et que nous / fûmes frapés de la parfaite ressemblance. / M. D’Argental, mort le 6 janvier / 1788, legua ce portrait à un fils / que j’ay eu le malheur de perdre, / et je le possede depuis cette époque. /
G. Ve. Viment
à Paris ce 15 /
novembre 1826.
Madame Viment est née rue / neuve saint Roch le 7 septembre / 1749. /
Monsieur D’Argental est mort / a une heure du matin le 6 janvier / 1788. il étoit né en 1700.


***

Reçu d’une main inconnue et note de la main de Clogenson : 2 pages, 13,5 cm de longueur sur 9,5 cm de hauteur

Je reconnais avoir reçu de Monsieur / Renouard* la somme de deux cent quarante / francs pour le prix d’un portrait de / Voltaire en mignature, ce 31 decembre / 1826 à paris M.F. G. Ve. Vimeux

[note de Clogenson]

Mr Jules Renouard, libraire, rue de Tournon, successeur de son / père, antoine-augustin Renouard. Ce fut Mr. Jules Renouard qui me / mit en rapport avec madame Vimeux, pour ce portrait en miniature, / comme pour le portrait en pastel de Bavaste, et celui de Melle aïssé, ou / haïdée. – quant au portrait de d’argental, ce n’est qu’une copie dun [p. 2] très beau portrait, original, à l’huile, que possédait encore madame / Vimeux en 1826 et 1827. cette copie me fut donnée par dessus le / marché amical du beau portrait de voltaire, un pastel, lequel est de 1774. /

je versai les 240H à mr. Jules Renouard, pour Mme. Vimeux, et / M. Renouard me remit, chez lui, à paris, rue de Tournon, / le reçu ci-contre./

Je n’ai pas retrouvé, quant à présent, de reçu du prix donné par / moi du grand portrait de Bavatte. je le payai cher, et je remis / l’argent à madame vimeux, chez elle. le portrait, en grand, de / voltaire, et de melle aïssé, me furent cédés quelques mois, au moins, / avant la petite miniature qui m’appartient depuis le 15 novembre 1826. a rouen, ce 15 juin 1826


***

Note autographe de Clogenson.
1770. – août. -/
portrait en miniature, de Voltaire. /
Voltaire a envoié son portrait, dans une montre, le 15 août / 1770, à son petit-neveu d’hornoi, qui se mariait le 7 dudit / mois. vol. 66. p. 371. /
je possède un portrait du même genre, envoyé par Voltaire, / à d’argental

(1) Mot omis par Nisard, qui lui substitue une virgule.

(2) Nisard : envieux.

(3) Italiques omises par Nisard.

(4) Paragraphe fusionné avec le suivant par Nisard.

(5) M. le directeur dans Nisard.

(6) Nisard crée un paragraphe après ce mot.

(7) Nisard : « de l’éloge ».

(8) « désirés » dans Nisard.

(9) « Charles V » » dans Nisard.

(10) « question ; qu’une raison » dans Nisard.

(11) « Charles V » dans Nisard.

(12) Conjonction omise par Nisard.

(13) Lire « Mme ». D’après Nisard, c’est M. Saurin.

 

 


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© IMV Genève | 19.07.2010