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Notes marginales de la main de Wagnière sur un exemplaire des Questions sur l’Encyclopédie de Voltaire conservé à la Bibliothèque nationale de Russie

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Sergej V. Korolev, Conservateur des livres occidentaux, Bibliothèque Nationale de Russie
Christophe Paillard, groupe de recherche LIRE

Les fonds de la Bibliothèque Nationale de Russie (BNR, anciennement « Bibliothèque impériale publique ») conservent à Saint-Pétersbourg plusieurs milliers de livres de la bibliothèque impériale de l’Ermitage, qui y furent transférés dans la seconde moitié du XIXe siècle. Parmi ceux-ci figurent – heureuse  trouvaille ! – plusieurs livres offerts par Voltaire à Catherine II, dont trois, adressés à Saint-Pétersbourg en 1769 et 1777, ont d’ores et déjà été identifiés (1).

Signalé par Larissa Albina en 1987 (2), un exemplaire de la première édition des Questions sur l’Encyclopédie (9 vol. in-8°, [Genève, Cramer], 1770-1772), n’est pas moins digne d’intérêt. Les neuf volumes de cette édition ont été envoyés en Russie par Voltaire lui-même à plusieurs reprises, suivant l’ordre de parution de cette série.

Les trois premiers volumes furent adressés à l’impératrice au plus tard le 22 décembre 1770, puisque Voltaire les évoque dans sa lettre à Catherine II du même jour (D16857). On peut affirmer avec certitude que les volumes 4 et 5 furent envoyés séparément des trois premiers. Voltaire les adressa à l’impératrice le 17 mai 1771, alors même qu’ils venaient de sortir de presse, dans une caisse de montres de Ferney (Voltaire à Catherine II, 16 mai 1771, D17176). Le fait qu’ils aient été placés dans cette lourde caisse explique sans doute pourquoi la tsarine ne les avait pas reçus en juillet 1771 (Catherine II à Voltaire, 16/27 juillet 1771, D17313). Voltaire y fait allusion dans sa lettre à Catherine II du 3 août 1771 (D17345) en affirmant : « Si vous daignez, encore, madame, trouver dans tout ce fracas, quelques moments pour lire mes rêveries, les quatrième et cinquième volumes des Questions sur l’Encyclopédie doivent être actuellement entre vos belles mains. » Les volumes 4 et 5 n’étaient cependant pas encore arrivés à Saint-Pétersbourg. Ils ne parvinrent à bon port, « en compagnie des montres de Ferney », qu’en septembre 1771, l’impératrice en accusant réception (Catherine II à Voltaire, 4/15 septembre 1771, D17365). Voltaire adressa les volumes 6 et 7 le 18 octobre 1771 (D17408), ce dont Catherine II le remerciait le 29 novembre (D17482). Nous ignorons cependant la date d’expédition des volumes 8 et 9.

On pourra juger par les photographies ci-jointes de la différence des reliures qui existent entre les volumes I-III, IV-V et VI-IX.

Dans le corps principal de la « Bibliothèque de Voltaire » (désormais BV) à la BNR se trouvent de nombreuses éditions des Œuvres de Voltaire reliées de manière identique, parmi lesquelles figurent notamment les Questions sur l’Encyclopédie (BV 3737, 10-19) et le Siècle de Louis XIV (1768, BV 3787, 10-24). Ces reliures - maroquin rouge, tranches dorées, triple filet doré sur les plats -  constituent une reliure d’apparat qui fut probablement commandée par Voltaire pour honorer cette correspondante prestigieuse. De telles reliures pouvaient être réalisées à Paris ou, plus probablement, à Genève ; le 25 janvier 1759, Thiriot avait recommandé à Voltaire les « très bons relieurs » genevois, qui présentaient l’avantage d’être moins onéreux que leurs collègues parisiens (D8065).

II est intéressant de remarquer que Voltaire n’offrait pas à Catherine II des livres reliés aux armes impériales, quoique cette pratique fût assez courante chez les hommes de lettres et scientifiques français qui adressaient leurs œuvres à Catherine II (3).

Les exemplaires des Questions sur l’Encyclopédie offerts par Voltaire furent enregistrés dans le Catalogue manuscrit de la Bibliothèque de l’Ermitage, réalisé dans la seconde moitié des années 1790. La preuve du fait qu’ils ont été catalogués tient au nombre « 303 » écrit à l’encre sanguine sur le premier feuillet du tome 1 (4).

Dans les volumes VIII et IX se trouvent de volumineuses insertions manuscrites de la main de Jean-Louis Wagnière, le secrétaire de Voltaire, qu’on trouvera à la suite de cet article. Les marginalia sur l’article « Martyrs » et sur l’article « Superstition » présentent un intérêt particulier comme on pourra en juger par leur édition. Nous ajoutons à ces sept notes marginales une note d’une main inconnue, présente dans le tome 1.

Principes d’édition

Nous indiquons le tome et la pagination de ces marginalia dans la première édition des Questions sur l’Encyclopédie (QE1) réalisée par les Cramer à Genève. Nous indiquons également entre <guillemets> les textes rayés par Wagnière. Les additions et suppressions sont indiquées en caractères gras. Dans le commentaire de chacune de ces notes, nous indiquons si elles ont ou non été reprises dans la deuxième édition des Questions sur l’Encyclopédie réalisée à Neuchâtel (ED2) ou dans les éditions subséquentes.

I

QE1, t. 1, p. 288, article « Athéisme », fin de la section 1 et début de la section 2, OCV, t. 39, p. 157-159, addition en bas de marge d’une note au crayon papier. Nous n’avons pu identifier la main du scripteur.

O ! mon cher maître comme vous raisonnez mal dans toute la page !

[Commentaire] Cette note n’est pas de la main de Catherine II, et peut d’autant moins l’être que l’on conçoit mal l’impératrice critiquer la réfutation voltairienne de l’athéisme. Nous avions pensé à Diderot étant donné que le scripteur s’adresse à l’auteur comme à son « cher maître », ce qui est l’expression habituelle de Diderot dans ses lettres à Voltaire. Mme Anne-Marie Chouillet, que nous remercions de son aide, nous a cependant certifié que l’écriture n’était pas celle du philosophe de Langres. La mise en ligne de la reproduction de cette page permettra peut-être à un internaute d’identifier cette main énigmatique.

II

QE1, t. 8, p. 11, article « Esprit des lois », commentaire de Montesquieu, De l’Esprit des lois, livre XIII, chapitre 12, 1er §. Additions et corrections de la main de Wagnière.

« Tout cela est faux. Il n’y a aucun impôt en Suisse ; mais chacun paye les dixmes, les censes, les laods (5) et ventes qu’on payait aux ducs de Zéringue et aux moines. Les montagnes, excepté les glacières (6), sont <très> de fertiles paturages ; elles font la richesse du pays. La viande de boucherie est la moitié moins chère qu’à Paris. On ne sait ce que l’auteur entend quand il dit qu’un Suisse paye quatre fois plus qu’un Turc au sultan. Il peut boire quatre fois plus qu’un Turc car il a <d’excellent> le vin de la Côte, et <le> l’excellent vin de la Vaux ».

[Commentaire] Cette correction fut enregistrée dès la seconde édition des Questions sur l’Encyclopédie. On constate plaisamment que Voltaire, sans doute instruit par un ami vaudois qui pourrait être Wagnière, natif de Rueyres, a inversé la hiérarchie des vins blancs du pays de Vaud pour accorder la préséance au vignoble de Lavaux, situé entre Lausanne et le château de Chillon. Heureuse modification : ce vignoble est inscrit depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

III

QE1, t. 8, p. 63, article « Martyrs », section 2. Passage raturé et addition de la main de Wagnière sous la forme d’un papillon collé sur la page.

<Le nombre des martyrs réformés soit Vaudois, soit Albigeois, soit Evangélique, est innombrable.> Un de vos ancêtres, du moins un homme de votre nom, Pierre Bergier, fut brûlé à Lyon en 1552 avec René Poyet parent du chancelier Poyet. On jeta dans le même bûcher Jean Chambon, Louis Dimonet, Louis De Marsac, Etienne De Gravot, et cinq jeunes écoliers. Je vous ferais trembler si je vous fesais voir la liste des martyrs que les protestants ont conservée

Pierre Bergier chantait un psaume de Marot en allant au supplice. Dites-nous en bonne foi si vous chanteriez un psaume latin en pareil cas ? Dites-nous si le supplice de la potence, de la roue ou du feu est une preuve de la religion. C'est une preuve sans doute de la barbarie religieuse. C'est une preuve que d'un côté il y a des bourreaux, et de l'autre des persuadés.

Les vallées de Piemont auprès de Pignerol étaient habitées de tems immémorial par ces malheureux persuadés. On leur envoie en 1655 des missionaires et des assassins. Lisez la rélation de Morland alors ministre d'Angleterre à la cour de Turin ; vous y verrez un Jean Brocher auquel on coupa le membre viril qu'on mit entre les dents de sa tête coupée plantée sur une pique pour servir de signal.

Marthe Baral dont on tua les enfans sur son ventre, après quoi on lui coupa les mammelles qu'on fit cuire au cabaret de Macel, et dont on fit manger aux passants.
Pierre Simon et sa femme, agés de quatre vingt ans, liés et roulés ensemble, et précipités de rocher en rocher.

Anne Charbonier violée et ensuite empalée par la partie même dont on venait de jouïr, portée sur le grand chemin pour servir de croix, selon l'usage de ce païs où il faut des croix à tous les carrefours.

Le détail de ces horreurs vous fait dresser les cheveux. Mais la multiplicité en est si grande qu'elle ennuie. On fesait périr ainsi des milliers d'imbéciles, en leur disant qu'il fallait entendre la messe en latin. Il était bien clair qu'étant déchirés en morceaux ils ne pouvaient avoir le bonheur d'aller à  la messe.

Ah Messieurs <Non,> si voulez rendre la religion chrétienne aimable, ne parlez jamais de martyrs. Nous en avons fait cent fois, mille fois plus que tous les payens.

[Commentaire] Corrections enregistrées dans QE2, t. 8, p. 63-64. La suppression est d’ordre grammatical, destinée à corriger un solécisme. La seconde note est une addition décisive de cinq alinéas qui connaîtra un sort éditorial singulier. Le texte qu’elle annote est tiré du chapitre XXIII des Conseils raisonnables à M. Bergier de 1768. Les éditeurs de Kehl choisirent de le retirer de l’article « Martyrs » pour l’éditer dans les Conseils raisonnables. Ce faisant, ils omirent de reporter cette importante addition. Tous les éditeurs de la Restauration suivirent leur modèle, faisant ainsi disparaître ce texte du corpus voltairien. Il appartint à Beuchot de le réintégrer dans le dispositif des Œuvres complètes, quoique dans son édition des Conseils raisonnables et non dans l’article « Martyrs ». Évoquant les éditeurs de Kehl, il remarquait en note qu’« il est assez singulier que les cinq alinéas que nous rétablisons ici leur aient échappé ainsi qu’à tous mes autres prédécesseurs » (édition Beuchot des Œuvres de Voltaire avec préfaces, avertissements, notes, etc., t. 44, Paris, 1831, p. 106, n. 1).

IV

QE1, t. 8, p. 128, article « Moyse », addition de la main de Wagnière.

« Le premier auteur qui cite expressément les livres de Moyse, est Longin ministre de la reine Zénobie du temps de l'empereur Aurélien »

Addition d’une note en marge sans appel de notes : Longin, traitté du sublime

[Commentaire] Addition d’une référence enregistrée dans QE2, t. 8, p. 128.

V

QE1, t. 8, p. 156, article « Péché originel », addition de la main de Wagnière sur un papillon collé en bas du livre.

Il y a bien plus encor ; JESUS-CHRIST n'a jamais dit, l'enfant non batisé sera damné. Il était venu au contraire pour expier tous les péchés, pour racheter le genre humain par son sang. Donc les petits enfans ne pouvaient être damnés. Les enfans au berceau étaient à bien plus forte raison privilégiés.

[Commentaire] Addition enregistrée dans QE2, t. 8, p. 156.

VI

QE1, t. 8, p. 182, article « Patrie », section 1

Qu'est-ce donc que la patrie ? ne serait-ce pas par hazard un bon champ, dont le possesseur logé commodément dans une maison bien tenue, pourrait dire, ce champ que je cultive, cette maison que j'ai bâtie sont à moi ; j'y vis sous la protection des lois qu'aucun tyran ne peut enfreindre. Quand ceux qui possèdent, comme moi, des champs et des maisons s'assemblent pour leurs intérêts communs, j'a ma voix dans cette assemblée ; je suis une partie du tout, une de la communauté, une partie de la souveraineté ; voilà ma patrie. Tout ce qui n’est pas cette habitation d’hommes, n’est<-elle> il pas quelquefois une écurie de chevaux sous un palefrenier qui leur donne à son gré des coups de fouet ? On a une patrie sous un bon roi ; on n'en a point sous un méchant.

[Commentaire] Correction non portée dans QE2, qui apporte une belle fin à la conclusion de la section un de l’article « Patrie ». Elle apparaît dans les exemplaires des Questions sur l’Encyclopédie conservés à l’Institut et Musée Voltaire de Genève sous les cotes D Questions 5/1770/1, t. 9, p. 2 ; D Questions 5/1771/2, t. 8, p. 356 (1773) ; D Questions 5/1771/ 3 (t. 9, p. 79) ; D Questions 5/1771/1 (t. 9, p. 4) ; D Questions 5/1773/1, t. 9, p. 2.

VII

QE1, t. 9, p. 2 (7), article « Superstition », addition marginale de la main de Wagnière sur un papillon collé au milieu de la marge.

Quel moment quand ce malheureux dit à ce prince tout sanglant, vous êtes pourtant mon roi. Oui, lui répondit Stanislas-Auguste, et votre bon roi qui ne vous ai jamais fait de mal. Cela est vrai, dit l'autre, mais j'ai fait serment de vous tuer.

Ils avaient juré devant l'image miraculeuse de la Vierge à Czentoshova. Voicy la formule de ce beau serment.

« Nous, qui éxcités par un zèle saint et religieux, avons résolu de venger la divinité, la religion et la patrie, outragées par Stanislas Auguste, contempteur des lois divines et humaines, etc. fauteur des athées et des hérétiques etc. jurons et promettons devant l’image sacrée et miraculeuse de la mère de Dieu etc. d’extirper de la terre celui qui la déshonore, en foulant aux pieds la religion etc. Dieu nous soit en aide ».

[Commentaire] À la fin de 1771, les confédérés de Bar, militants catholiques de l’indépendance polonaise, prêtèrent serment devant le maître-autel de la Vierge noire de Czestochowa de mettre à mort le roi Stanislas Poniatowski, coupable à leurs yeux d’appuyer l’interventionnisme russe en Pologne. Ils commirent une tentative d’attentat contre la personne de ce monarque le 3 novembre 1771. Catherine II avait dénoncé leur conspiration dans sa lettre à Voltaire du 29 novembre 1771 en condamnant ces « bandits de Pologne qui font serment devant des images miraculeuses d’assassiner leur Roy, quand ils ne savent pas combattre » (D17482). Voltaire avait appris dès le 6 décembre 1771 cette nouvelle qui lui inspira plusieurs lettres indignées. Il décida alors d’ajouter à l’article « Superstition », paru à la fin du tome 8 des Questions sur l’Encyclopédie, une section supplémentaire au début du tome 9, destinée à fustiger l’attentat commis par les Confédérés. Dans une lettre à Gabriel Cramer datée par Besterman de février 1772, approximativement, mais qui pourrait être antérieure, il annonçait cette décision à son libraire : « Je le prie instamment d’envoyer chez M. Souchay quelques exemplaires brochés du 8e tome des Questions. Il faudra dans le 9e un petit supplément à l’article « superstition » en faveur des confédérés Polonais qui ont communié à l’autel de la Sainte Vierge, et fait serment à la bonne mère d’assassiner leur roi » (D17607). Il avait écrit ce petit supplément et en revoyait les épreuves lorsqu’il apprit par la Gazette de Leyde la formule du serment qui fait l’objet de la présente addition : « Dieu bénisse le bon gazetier de Leyde, chez qui je viens de lire la formule du serment prêté par les conjurés de Varsovie à la sainte vierge ! J'en ai fait vite mon profit. Vous trouverez de quoi il s'agit à la page deux des feuilles que je renvoie. Ah ! mon cher Gabriel, quel service ces assassins ont rendu aux philosophes sans le savoir. Les images de la bonne mère vont être un peu décriées » (Voltaire à Gabriel Cramer, D17519 lettre datée par Besterman du 17 décembre 1771 mais qui est de toute évidence postérieure à la lettre D17607 citée supra, ne serait-ce que parce qu’elle apporte un supplément à l’addition qui y était annoncée). C’est bien évidemment des épreuves de cette « page deux » dont il est ici question. On découvre par là qu’une des fonctions des Questions sur l’Encyclopédie était de permettre à Voltaire de faire sa cour à Catherine II : il ne manquait pas de lui signaler les passages faisant son éloge.


(1) S. Korolev, « Quelques livres envoyés par Voltaire à Catherine II », Cahiers Voltaire,5, 2006, p. 281-282.

(2) L. Albina, « Découvertes de nouveaux livres de la bibliothèque de Voltaire », Le Siècle de Voltaire. Hommage à René Pomeau. 2 vol., Oxford, 1987, t. 1, p. 7–8.

(3) S. Korolev, « French Books with Catherine II’s Coat of Arms from the Former Hermitage Library », Cahiers du Monde russe, 47/3, juillet-septembre 2006, p. 659–666.

(4) Sur l’histoire de ce catalogue, voir D. Ozerkov,« La Bibliothèque d’architecture de Catherine II : premières observations » dans Bibliothèques d’architecture. Architectural libraries, sous la direction d’Olga Medvedkova,Paris, 2009, p. 183–210.

(5) Lire : « les dîmes, les cens, les lods ».

(6) Comprendre : « les glaciers ».

(7) Nous nous trouvons ici confrontés à une énigme. La troisième section de l’article « Superstition » parut pour la première fois en 1772 au début du tome 9 de la première édition des Questions sur l’Encyclopédie  (voir l’édition Beuchot du Dictionnaire philosophique, Paris, 1829, t. 7, p. 264, n. 1). La page de garde de ce volume est bien celle d’une édition Cramer, mais la pagination et la composition ne se retrouvent dans aucun des exemplaires de cette édition que nous avons pu consulter. Il semble donc que cet exemplaire ne corresponde pas à l’édition définitive mais plutôt à des épreuves corrigées par Voltaire.

 


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© IMV Genève | 06.01.2011