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Inscription des fonds Rousseau de Suisse romande au registre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO

 

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Les fonds rousseauistes conservés en Suisse romande (Bibliothèque de Genève, Bibliothèque Publique et Universitaire de Neuchâtel, Société Jean-Jacques Rousseau de Genève, Association Jean-Jacques Rousseau de Neuchâtel), constitués de très importants manuscrits, d’une collection iconographique unique au monde, d’imprimés rarissimes et d’une masse d’ouvrages critiques qui, depuis plus de cent ans, font la renommée des institutions dépositaires, ont été, le 26 mai 2011, inscrits au registre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO.

Jamais encore des fonds patrimoniaux suisses n’avaient réussi, suite à une demande du comité suisse de l’UNESCO, à être inscrits à ce registre. Cette reconnaissance s’explique aujourd’hui par la nature des documents concernés et le travail accompli dans l’optique du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, en 2012.

La Suisse romande a été très tôt, en concurrence avec Paris, un important foyer de recherches sur la vie et l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Les plus grands noms du rousseauisme y ont vu le jour et leurs archives, accessibles à l’ensemble des lecteurs, permettent de retracer l’histoire de la réception de Rousseau en Europe occidentale. C’est ainsi que la Bibliothèque de Genève et la Société Jean-Jacques Rousseau conservent près de dix mille documents d’archives émanant de personnalités de premier plan (Léon Tolstoi, Marcellin Berthelot, Bernard Bouvier, Marcel Raymond, Hyppolite Buffenoir, Théophile Dufour, Henri-Frédéric Amiel, Marc Monnier, Philippe Monnier, etc.). La BGE, la BPUN, la SJJR et l’AJJR ont par ailleurs développé un potentiel critique qui a fait d’elles des pôles incontournables en matière de recherche rousseauiste et entretiennent avec les institutions européennes dépositaires d’autres fonds (Musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque de l’Assemblée nationale) des relations fécondes.

Le caractère unique et irremplaçable des collections de la Bibliothèque de Genève, de la Bibliothèque Publique et Universitaire de Neuchâtel, de la Société Jean-Jacques Rousseau de Genève et de l’Association Jean-Jacques Rousseau de Neuchâtel ne fait ainsi aucun doute. Hélas, sa fragilité sur le plan physique est tout aussi incontestable : tous les manuscrits sont certes dûment conditionnés, conservés et protégés, mais ils n’en sont pas moins potentiellement sujets à la dégradation du temps et doivent faire l’objet de mesures spécifiques de restauration pour certains, de prévention pour d’autres ; les imprimés nécessitent également un environnement climatique et un conditionnement particuliers.

La manipulation répétée de ces collections d’exception est également problématique. Leur caractère de première importance multiplie les sollicitations de toutes sortes et de toutes origines. Or l’exposition à la lumière, les maniements, les frottements altèrent les documents. La seule solution efficace, pour répondre au flot de demandes de consultation rencontré par les quatre institutions partenaires, est une numérisation globale des collections, selon des principes qui restent bien entendu à définir (création d’une plateforme de consultation commune, renvoi vers des bases de données interactives…) mais avec une même volonté de préservation des documents sources, dont la perte serait irréparable.  Gageons que l’inscription des fonds rousseauistes de Suisse romande au registre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO permettra le développement de nombreuses, et nécessaires, mesures de conservation.

Une conférence de presse a réuni, le vendredi 3 juin, dans la salle Ami Lullin de la BGE, MM. Sami Kanaan, conseiller administratif de la Ville de Genève en charge de la culture et du sport, Jean-Charles Giroud, directeur de la Bibliothèque de Genève, Thierry Châtelain, directeur de la Bibliothèque Publique et Universitaire de Neuchâtel et François Jacob, secrétaire général de la Société Jean-Jacques Rousseau. Elle a été suivie d’une présentation des principaux documents patrimoniaux genevois par Mme Barbara Roth, conservatrice des manuscrits à la BGE, Charles Wirz, responsable du patrimoine de la SJJR et Gauthier Ambrus, auteur du catalogue des manuscrits genevois de Rousseau sur la base XmLSpy.



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© IMV Genève | 28.06.2011