Par Joël PIGUET

Pour le tricentenaire du plus citoyen des Genevois, auquel l’Institut et Musée Voltaire est étroitement associé, la Gazette des Délices s’est attardée sur l’Ile Rousseau, à la rencontre de  Jean-Jacques, mais pas celui auquel on pense habituellement…

Philosophant sur l’Ile Rousseau, vous pourriez questionner les habitants de la Ville de Genève, ainsi que les différents visiteurs du lieu sur le personnage représenté par la statue ; rares sont ceux qui ignorent quel homme illustre cet imposant bronze représente. Peut-être vous viendra-t-il à l’idée  de vous interroger sur la nature du caractère de l’homme, de quel bois il était fait : une trempe d’acier, un caractère bien  forgé, c’est certain. Forger… Le caractère, oui, bien sûr, mais à y regarder de plus près, qui est le sculpteur de cette fameuse statue? Un Jean-Jacques, évidemment !

Jean-Jacques Pradier était un sculpteur Genevois. Découvert par Vivant-Denon lors d’un passage à Genève, le jeune sculpteur sera encouragé à monter à Paris y faire ses classes. Brillant étudiant, il perfectionnera sa technique aux Beaux-arts, où il sera l’élève de François-Frédéric Lémot, sculpteur français tout aussi talentueux. Le prénom de James sera préféré à celui de Jean-Jacques, et l’artiste est plus connu sous le nom de James Pradier.
Lancé en 2003 par Douglas Siler, le site présente un contenu riche et varié sur l’œuvre de James Pradier. Outre des ressources informatives abondantes, telles que des documents, des catalogues, des portraits et des ouvrages-clés, le site du forum Pradier se veut également un endroit interactif et participatif. Vous êtes un grand connaisseur de James Pradier ? Une envie de partager vos connaissances, des questions à poser ? Les nombreuses possibilités d’interaction sociales étoffent la valeur informative du site dédié au sculpteur genevois : un forum fourni et fréquemment actualisé alimente de nombreuses discussions sur les œuvres de Pradier. Les différents intervenants proposent également un éclairage de qualité exceptionnelle sur les créations du sculpteur. Une rubrique destinée à la vente aux enchères est présente. Elle s’adresse aux collectionneurs et aux passionnés avant tout, mais reste ouverte à tout un chacun.    
La simplicité de navigation, la clarté des propos et la qualité de l’ensemble du site internet en font une ressource extrêmement pertinente pour toute personne intéressée aux différentes œuvres de Pradier. Portail obligatoire pour les passionnés, il peut également se révéler d’une grande utilité pour un amateur d’art qui penserait détenir une œuvre du sculpteur genevois.

Les typographies clandestines du XVIIIe siècle

Qu’ont en commun Genève, Amsterdam et Neuchâtel au XVIIIe siècle ? Alors que la censure se fait de plus en plus présente en France, plusieurs villes européennes, où la tolérance est encore de mise, se distinguent par leur travail d’édition. L’Université de Leeds a mis sur pied un projet d’agrégation des données et des archives de ces différents et prolifiques centres d’édition du siècle des Lumières. Amis littéraires et passionnés du XVIIIème siècle, la Gazette des Délices vous invite à partir en voyage par le biais des archives des éditions de la Société typographique de Neuchâtel et du travail effectué par l’Université de Leeds.
La prise en main du site est facile d’accès, il est cependant nécessaire de s’y habituer et d’en comprendre le concept. En cas de difficultés, des vidéos explicatives sont à disposition sur leur site internet. Ne manquez pas de questionner l’onglet « Map » une fois que vous aurez accédé à la base de données.
Pour toute publication originaire de la Société typographique de Neuchâtel, il est, depuis le 25 juin 2012, possible d’effectuer une recherche : vous cherchiez la destination de vente de l’ouvrage « Instruction d'un pere a sa fille » écrit par N. D. Dupuy La Chapelle ? Florence.  Vous vous intéressez au dépôt original  des « Instructions de morale à l'usage des enfans qui commencent à penser » ? Treize volumes à Berne.  Les diverses représentations spatiales que permettent aujourd’hui la technique offrent aux passionnés et chercheurs de nouvelles possibilités : les différentes éditions gagnent à être explorées et mises en perspective à l’aide d’une approche géographique. Une aventure picaresque des œuvres éditées durant le XVIIIe siècle, utile à toutes et tous.

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