La revue électronique de l'Institut et Musée Voltaire
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par Frank Wilhelm

    
       

 

     
 

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Nous gagnons aujourd’hui le Grand-Duché du Luxembourg, où Frank Wilhelm nous présente la maison de Victor Hugo à Vianden, maison à bien des égards comparable, par sa taille, son empreinte historique et le culte permanent de l’auteur qu’elle a abrité, à certaine maison de maître sise sur la colline de Saint-Jean…

Créé en 1935 dans la petite maison au bord de l’Our à Vianden, dans les Ardennes grand-ducales, le musée consacré à Victor Hugo fonctionne depuis plus de soixante-dix ans. Vu les modestes dimensions des lieux, il ne peut accueillir beaucoup de visiteurs en même temps. Mais, ces visiteurs – souvent des enseignants, des fonctionnaires, des personnes travaillant dans la communication et les services culturels, des décideurs politiques, administratifs et économiques – sont des multiplicateurs d’information.

La résidence du poète pendant dix semaines en 1871

La demeure habitée en 1871 par l’hôte le plus illustre de Vianden n’a guère changé d’aspect à ce jour. Sa dimension principale n’est ni la largeur ni la profondeur, mais la hauteur. Pour l’habiter ou la visiter, il faut gravir des escaliers. Cela lui donne un charme particulier, qui ne tient évidemment pas à son confort, mais à son ambiance.

Lorsque Victor Hugo arriva à Vianden, le 8 juin 1871, la maison appartenait à Frédéric Ensch, teinturier de métier et commerçant, et à sa femme, née Marie Scheidweiler. Ils hébergeaient aussi leurs nièces, les sœurs Caroline et Julie Scheidweiler. Selon Caroline, Victor Hugo se levait régulièrement à 6 heures du matin. Son petit-déjeuner lui était servi par madame Ensch-Scheidweiler. Il travaillait ensuite dans sa chambre jusque vers 11 heures et rejoignait alors ses proches à l’auberge Koch.

Une notice manuscrite de Juliette Drouet datée du 9 juillet 1871 et exposée au musée confirme que Victor Hugo habitait une seule chambre dans la maison, elle-même étant logée avec les autres membres de la famille à l’auberge d’en face, le modeste Hôtel Koch, devenu depuis Hôtel Victor-Hugo. Le poète était passé trois fois par Vianden comme touriste pendant son exil, en 1862-1863 et 1865.

Les deux inaugurations du musée en 1935

On visitait dès le début du XXe siècle « sa » maison de Vianden qu’il avait habitée pendant deux mois et demi après son expulsion de Belgique, où il avait offert l’asile politique aux communards poursuivis à Paris. Les deux sœurs Scheidweiler, restées célibataires, faisaient découvrir sa chambre aux touristes. En 1935, à l’instigation d’Anne Beffort, première femme professeur du pays, le Gouvernement luxembourgeois fit l’acquisition de la maison des mains de Julie Scheidweiler – sa sœur était morte cinq ans plus tôt – et l’offrit à l’Administration communale de Vianden. Ainsi on pouvait y aménager le musée envisagé depuis longtemps : le premier lieu de mémoire littéraire du Grand-Duché. Mademoiselle Beffort assuma l’aspect littéraire et artistique, Julie Scheidweiler fut chargée de l’accueil.

C’est un Comité Victor-Hugo fondé à cet effet qui dirigea la mise en place du musée. Il était présidé par Marcel Noppeney, écrivain francophone et francophile luxembourgeois. L’inauguration officielle eut lieu le 30 juin 1935 en présence de Leurs Altesses Royales la grande-duchesse Charlotte et son époux le prince Félix de Bourbon-Parme, de l’ambassadeur de France, du président du Sénat français et de bien d’autres personnalités. Lors des discours de circonstance, on célébra le grand poète et sa rhétorique puissante, l’ami du Grand-Duché, le héraut du sublime et du beau. La dimension politique de Hugo ne fut guère évoquée. À une époque où, en Allemagne, Hitler et ses acolytes traduisaient dans la réalité leur idéologie délétère et où le président du Gouvernement luxembourgeois, Joseph Bech, essayait de faire interdire les mouvements politiques extrémistes, en l’occurrence le parti communiste, au moyen d’une loi que le peuple eut tôt fait d’appeler « muselière », cette inauguration timorée du musée de Victor Hugo déplut dans l’opposition.

Aussi les sections de jeunes de la gauche et de la bourgeoisie libérale luxembourgeoises organisèrent-elles une contre-manifestation. Le 14 juillet 1935, la Maison de Victor Hugo fut inaugurée une deuxième fois en présence de quelque deux mille jeunes qui avaient répondu à l’appel de l’Association générale des étudiants luxembourgeois (ASSOSS). L’âme de la manifestation était Henri Koch, qui avait très tôt senti et commencé à combattre le danger du fascisme et du nazisme dans le Grand-Duché. Le principal orateur de cette nouvelle inauguration était Frantz Clément, un ancien instituteur devenu journaliste auprès du Tageblatt socialiste. Il devait être assassiné au camp de concentration de Dachau, où, de son côté, Marcel Noppeney allait être interné en raison de son attitude antigermanique. Dans son discours, Clément se référa aux combats politiques du poète français qui n’hésitait jamais à prendre parti dans des questions de principe. Il déclara : « Victor Hugo est venu à Vianden en proscrit. Le premier anti-fasciste, exilé par le premier fasciste de l’Europe [Louis-Napoléon Bonaparte, alias Napoléon III], aimait cette vallée où battait, aux pieds du symbole de l’absolutisme moyenâgeux, le cœur invincible du peuple. » En somme, Hugo apparaissait comme le Voltaire du XIXe siècle qui pouvait encore servir de modèle aux hommes de progrès du XXe.

Dès le 6 juillet 1935, dans la publication de gauche Die Tribüne, Frantz Clément attaqua Joseph Bech en raison des intentions antidémocratiques de celui-ci. Signant Erasmus, il relate un rêve qu’il venait de faire et où la tête de Victor Hugo sculptée par Rodin s’était adressée au président du Gouvernement luxembourgeois qui venait, avec son éloquence aimable et cauteleuse, de célébrer l’écrivain comme simple magicien des mots. Le buste avait une autre façon d’envisager les choses et donna à Joseph Bech une leçon politique gratuite, non sans bonhomie : « Donc c’est vous l’aimable Ministre d’État luxembourgeois. Vous régnez sur un petit pays qui m’est cher. Prenez soin de ce brave pays comme il le mérite. N’auriez-vous pas, dans les plis de votre tenue de gala, une petite loi perfide ? Une affaire qui vous permet de tourmenter les gens qui se permettent d’avoir des idées hardies ? Rappelez-vous que la fois dernière, quand je fus à Vianden, je venais de Guern[e]sey, de cet exil où je devais vivre à cette époque, parce qu’on ne tolérait pas en France mon franc-parler. Vous venez de déclarer, par des paroles solennelles, que vous m’estimez beaucoup. Rendez-moi un dernier service. Déposez à mes pieds cette petite loi méchante et je veillerai qu’elle ne cause pas des malheurs. »

L’étudiant Joseph-Émile Muller, qui, en 1971 allait conseiller Tony Bourg lors de la rénovation muséographique et qui, en 1982, allait publier l’ensemble des dessins luxembourgeois de Victor Hugo, prit la parole à Vianden, ce 14 juillet 1935. Il récita des extraits des Châtiments (1853), des textes qui illustraient ce que la jeunesse luxembourgeoise et les intellectuels de gauche attendaient de Victor Hugo comme gardien du Graal des droits de l’homme. Le Grand-Duché libéral s’adressait à cet écrivain qui avait inspiré la Troisième République avec les principes laïcistes et progressistes du radical-socialisme à la française. Cette idéologie de la bourgeoise tolérante et cosmopolite était à mille lieues du collectivisme (marxisme, communisme, fascisme) ; ainsi, Hugo servait en quelque sorte à ces jeunes Grand-Ducaux d’antidote contre le danger représenté par le régime sociopolitique totalitaire qui venait de s’établir en Allemagne et dans d’autres États.

Le 30 septembre 1937, à l’occasion d’une assemblée de la Société des écrivains luxembourgeois de langue française (S.E.L.F.) présidés par Marcel Noppeney, le Comité Victor-Hugo, qui avait réalisé son objectif avec l’ouverture du musée de Vianden, fut remplacé par l’association sans but lucratif des Amis de la Maison de Victor Hugo à Vianden. Anne Beffort en assuma la présidence jusqu’à son décès. Les statuts prévoyaient entre autres les points suivants : acquisition de documents concernant Victor Hugo ; entretien du musée ; constitution d’une bibliothèque de travail ; promotion du souvenir du poète.

Pendant la guerre, le musée Victor-Hugo ne ferma pas, en dépit de l’annexion du pays par l’Allemagne nazie. Pendant ces années noires, le musée hébergea une succursale de la Gedelit, la société pour la propagation de la littérature allemande, qui proposait surtout une bibliothèque de prêt avec des livres en l’honneur du pangermanisme. Le buste de Rodin sur le pont de l’Our, un cadeau du Gouvernement français pour l’ouverture de 1935, avait été prudemment démonté par les Viandenois et caché en vue de temps meilleurs.

Trois restaurations en un demi-siècle

Quand les troupes allemandes, le 12 septembre 1944, quittèrent Vianden pour retourner dans leur Reich millénaire, elles firent sauter le pont après avoir sommé les voisins d’évacuer leurs demeures. La Maison de Victor Hugo fut pareillement évacuée et tellement endommagée par le dynamitage qu’elle s’écroula à la fin de 1945 et dut être rasée intégralement. Sous la direction de l’architecte Pierre Grach, originaire de Vianden, la maison fut ensuite reconstruite selon les dimensions originelles.

L’inauguration de la Maison de Victor Hugo reconstruite eut lieu le 1er août 1948 en présence de Leurs Altesses Royales la grande-duchesse Charlotte et le prince Félix, et de Robert Schuman, ancien président du Conseil et alors ministre français des Affaires étrangères. Il était né à Luxembourg-Clausen ; sa mère était Luxembourgeoise, son père, qui parlait également luxembourgeois, était natif de la Lorraine annexée par la Prusse. Le pionnier de l’Union européenne commença son discours concernant les idées politiques de Victor Hugo sur le devenir du continent et du monde, en luxembourgeois – langue nationale depuis 1984 – et le termina en français.

Pour le musée de 1935, Anne Beffort avait essayé d’acquérir autant que possible de documents sur Victor Hugo et de les exposer : portraits du poète à différents âges, copies et fac-similés de certains dessins luxembourgeois, lettres originales, éditions princeps, etc. Anne Beffort put aussi reconstituer le mobilier d’origine utilisé par le poète en 1871, en bois de noyer emblématique de Vianden. La fondatrice du musée put encore faire acquérir par le Gouvernement quatre dessins originaux de Victor Hugo. Certaines pièces n’avaient, toutefois, aucun rapport avec Vianden ou Luxembourg.

Au début des années 1960, Madeleine Frieden-Kinnen rédigea le premier catalogue de la Maison. Un Livre d’or que l’Administration communale avait offert au musée pour l’ouverture en 1935 se remplit pendant soixante ans de milliers de signatures de visiteurs : Leurs Altesses Royales, Robert Schuman et d’autres hommes politiques de renom, comme Léopold Sédar Senghor s’y immortalisèrent. Après la mort de la fondatrice du musée en 1966, sa collègue Rosemarie Kieffer, professeure au même Lycée de Jeunes Filles de Luxembourg, fut désignée pour lui succéder comme présidente des Amis de la Maison de Victor Hugo.

Pour 1971, cent ans après le dernier séjour de Victor Hugo en Luxembourg, Tony Bourg, professeur au Centre universitaire, fut chargé de la rénovation du musée. Il avait publié de nombreux articles sur les contacts entre l’écrivain et le Grand-Duché et décida de changer l’orientation du musée littéraire. Dès lors, la maison se proposait de montrer les aspects de la vie du poète que l’on pouvait documenter par des pièces d’archives nouvellement mises à jour, la plupart d’origine luxembourgeoise. La visite du musée était organisée chronologiquement : d’abord ses passages comme touriste dans le Grand-Duché en 1862-1865, puis, aux premier et second étages, son séjour comme réfugié en 1871. Le curateur sut ainsi donner au musée un vrai fil rouge. En 1977, Tony Bourg publia le second catalogue du musée.

L’accroissement du tourisme de masse eut comme conséquence que le bureau de tourisme, avec lequel le musée devait partager le rez-de-chaussée de la maison, avait besoin de plus en plus d’espace, si bien que la partie réservée au musée rétrécit au fil des ans. D’autre part, le manque de confort, l’éclairage minimaliste, le décor en général sombre et les reproductions en noir et blanc de la plupart des documents ne correspondaient plus guère aux attentes d’un public habitué à la télévision en couleur. Le déménagement du bureau de tourisme, en 1998, vers une Maison du tourisme flambant neuve érigée de l’autre côté du pont ouvrit de nouvelles perspectives.

Comme, entre-temps, Rosemarie Kieffer était décédée et que, depuis, le musée tournait au ralenti, un nouveau comité se constitua, au sein duquel le Dr Raymond Frisch, alors bourgmestre, insista sur la raison sociale des Amis de la Maison et suggéra de dépoussiérer le musée un quart de siècle après la dernière rénovation. Claude Frisoni, un Lorrain d’origine italienne, actif depuis de nombreuses années à Luxembourg sur la scène culturelle, fut élu président. Le 1er août 1998, l’on put fêter un événement en soi assez triste pour Vianden : la fermeture provisoire et l’évacuation du musée. Mais l’on annonça ce jour-là que ce haut lieu littéraire serait réouvert au plus tard en 2002 pour le bicentenaire de la naissance de Hugo.

L’auteur de ces lignes, qui s’était familiarisé avec les manuscrits de Victor Hugo lors de ses études à la Sorbonne et avait coédité en 1985 avec Tony Bourg les carnets luxembourgeois du poète, se vit confier la mission de mettre à jour la Maison du point de vue scientifique et muséographique en y intégrant les connaissances littéraires et historiques les plus actuelles et en ayant recours aux techniques électroniques les plus modernes. Les projets et les travaux devaient durer trois ans et demi ; la réouverture eut lieu le 11 mai 2002. En présence de centaines de Viandenois, de Luxembourgeois et d’admirateurs étrangers du poète, les deux ministres de la Culture (Erna Hennico-Schoepges) et du Tourisme (Fernand Boden) et le bourgmestre de Vianden (Marc Schaefer) découpèrent le ruban tricolore à l’entrée du musée.

Comme les Amis de la Maison de Victor Hugo ne pouvaient se concentrer que sur le rassemblement des données, la sélection scientifique et l’affichage des documents, il fut décidé de charger des agences professionnelles de la réalisation technique de la réhabilitation, la Ville de Vianden, maîtresse d’œuvre, étant appelée à entériner financièrement les travaux en collaboration avec les Ministères concernés, notamment avec le Service des sites et monuments nationaux (Georges Calteux). L’agence luxembourgeoise Format, spécialisée dans la réalisation d’expositions, fut chargée d’élaborer un concept général ainsi qu’un plan budgétaire.

Au contraire de l’ancien musée qui, jusqu’en 1998, partageait le rez-de-chaussée ainsi que certaines salles avec le Syndicat de tourisme local, le nouveau musée pouvait occuper les sept salles disponibles : le rez-de-chaussée, les deux étages, le grenier. L’idée directrice était de réserver à chaque étage un type de communication différent. Ainsi, le rez-de-chaussée comporte une boutique spécialisée proposant des éditions de textes de Victor Hugo et des produits dérivés et plonge le visiteur dans l’ambiance du musée. Le premier étage fait découvrir Victor Hugo dans son entourage réel de 1871 avec le mobilier d’origine, des lettres et des dessins originaux ainsi que sa présence virtuelle sous forme de statue en plâtre blanc par Herbert Labusga. Au deuxième étage, le visiteur peut s’informer de façon plus classique grâce à des panneaux illustrés par des textes et des graphismes. Le grenier permet au visiteur féru d’interactivité électronique de découvrir le poète et son époque de manière visuelle et ludique. L’agence luxembourgeoise Cropmark a réalisé les propositions du consultant scientifique en veillant à conférer à l’ensemble une note unitaire basée sur un programme artistique bien défini de formes et de couleurs. Une charte graphique a permis de concevoir un logo pour le musée, qui suggère discrètement les multiples activités de Hugo comme poète, penseur et peintre : sa tête est dessinée par les mots de son allocution aux Viandenois du 20 juillet 1871 ; sa signature souligne son engagement comme intellectuel ; les couleurs sépia font allusion à ses lavis. En 2003, le responsable muséographique publia le troisième catalogue de la Maison.

Un rayonnement intact

Même si son œuvre pléthorique et coruscante peut paraître très éloignée de la sensibilité linguistique de notre époque pragmatique et pressée, le rayonnement de Victor Hugo comme intellectuel et comme artiste reste intact. Significativement, parmi les visiteurs intéressés par son musée de Vianden, par sa stature et son message, les Allemands, par exemple, ne sont pas les moins nombreux. Alors que les Français, il est vrai gâtés par une surabondance de musées littéraires, se font plus discrets. Les signatures dans le nouveau Livre d’or du musée de Vianden, commencé le jour de la réouverture en 2002, témoignent d’autre part d’un public de plus en plus international, au point que la francographie congénitale d’une maison luxembourgeoise consacrée au souvenir du plus grand écrivain français du XIXe siècle se voit parfois contestée par des touristes allophones. Voilà pourquoi, le comité des AMVHV a édité une version française, allemande, néerlandaise et anglaise du catalogue du musée. Des audio-guides en français, allemand, anglais et néerlandais sont à la disposition des visiteurs, bientôt il faudra prévoir des versions en russe et en chinois pour répondre à la demande.

De toutes les publications éditées par les Amis de la Maison de Victor Hugo à Vianden, c’est la plaquette Victor Hugo et l’Idée des États-Unis d’Europe (2000) qui a connu le plus grand succès d’estime et de vente, au point de nécessiter un deuxième tirage en 2003. Son rôle de pionnier de l’unification et de la monnaie unique européennes justifie et légitime à lui seul la rénovation de la Maison de Victor Hugo à Vianden au XXIesiècle. On s’en rend compte lorsqu’on a l’occasion de mettre en perspective l’histoire du Grand-Duché, de la France et d’autres pays moins chanceux au point de vue politique ou socio-économique. Par exemple, lorsque des personnalités politiques comme le président de la République de Slovaquie, pays récemment admis dans l’Union européenne, visitent le musée de Vianden (2002) ou lorsque l’inauguration de la Maison Victor Hugo à La Havane vaut au responsable muséographique de Vianden une invitation à venir présenter ce lieu de mémoire luxembourgeois à Cuba (2005).

Ou encore lorsque les Amis de la Maison de Victor Hugo à Vianden peuvent présenter, à l’occasion du 70e anniversaire du musée, les Actes d’un colloque consacré à leur auteur sous le titre programmatique de : « … avoir pour patrie le monde et pour nation l’humanité ». Actualité[s] de Victor Hugo.

Frank WILHELM
Professeur émérite de l’Université du Luxembourg
Vice-président des Amis de la Maison de Victor Hugo à Vianden

Adresse postale :37, rue de la Gare, L-9420 VIANDEN
Téléphone : 00 352 26 87 40 88
Télécopieur : 00 352 26 87 40 99
Site sur la Toile : http://www.victor-hugo.lu
Courriel : musee@victor-hugo.lu

Ouverture : du mardi au dimanche de 11 h. à 17 h. Fermeture : lundi.

Musée mis en place et géré par les Amis de la Maison de Victor Hugo à Vianden, association sans but lucratif, avec le soutien du Ministère de la Culture, du Ministère du Tourisme et de la Ville de Vianden.

Bibliographie sélective

AMIS DE LA MAISON DE VICTOR HUGO À VIANDEN, site cybernétique du musée réalisé par Christian Ries sur une idée de F. Wilhelm : www.victor-hugo.lu.

BEFFORT, Anne, Souvenirs, tome 2 : Victor Hugo et nous, Luxembourg, 1961.

BOUCKAERT, Albert, « Un quart d’heure avec un témoin de la vie de Victor Hugo à Vianden », Maurice et Paul Cosyn, Grand-Duché de Luxembourg, Bruxelles, Guides Cosyn, [1930], pp. 269-272.

BOURG, Tony & WILHELM, Frank, Le Grand-Duché de Luxembourg dans les carnets de Victor Hugo, Luxembourg, RTL, [1985].

ENGELMANN, René, Victor Hugo à Vianden, Luxembourg, 1902, 1904, 1907, 1916, 1935, 1985.

ERASMUS [Frantz Clément], « Und er öffnete den Mund und sprach … », Die Tribüne, Luxembourg, 06.07.1935.

KOCH-KENT, Henri, « Victor Hugo à Vianden », Vu et entendu. Souvenirs d’une époque controversée 1912-1940, Luxembourg, 1983, pp. 183-186.

LECH, Pierre, « Les logis de Victor Hugo à Vianden. Quelques suppléments d’enquête sur les séjours du poète au bord de l’Our », Récré 18. L’annuaire culturel des professeurs luxembourgeois, Diekirch, 2002, pp. 141-229.

[MAISON DE VICTOR HUGO à VIANDEN], Une visite à la Maison de Victor Hugo à Vianden. Catalogue des objets exposés, s. l., s. d. [vers 1962]. [Premier catalogue de la MVHV, établi par Madeleine Frieden-Kinnen, dont le nom n’est pas cité.]

MAISON DE VICTOR HUGO à VIANDEN, Victor Hugo au Luxembourg, 2e catalogue de la MVHV, établi par Tony Bourg, Luxembourg, 1977.

[MAISON DE VICTOR HUGO À VIANDEN], « Une visite à la Maison de Victor Hugo à Vianden réhabilitée », Maison de Victor Hugo à Vianden. Musée littéraire, catalogue français par F. Wilhelm, Luxembourg, AMVHV, 2003, pp. 5-63.

MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE ET D’ART, Victor Hugo et le Grand-Duché de Luxembourg. Dessins et lavis, Luxembourg, MNHAL, AMVHV, 2002.

NOPPENEY, Marcel, Victor Hugo dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, 1902, 19482.

WILHELM, Frank, « La contribution des professeurs luxembourgeois aux études hugoliennes », Ré-Création, Diekirch (L), 1986, pp. 164-213 ; « ‚Le paysage est à lui seul le festin des yeux‘ ou : Juliette Drouet témoin du dernier séjour de Victor Hugo à Vianden », Syndicat d'Initiative. Vianden 1893-1993, Vianden, 1993, pp. 63-73 ; Victor Hugo et l’Idée des États-Unis d’Europe, Luxembourg, AMVHV, 2000, 2003 ; Victor Hugo touriste et réfugié politique au Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, 2000 ; (éditeur scientifique), « … avoir pour patrie le monde et pour nation l’humanité ». Actualité[s] de Victor Hugo, Actes du colloque de Luxembourg-Vianden, 8-11 novembre 2002, 20 contributions, Paris, Maisonneuve & Larose, 2004 ; « La Maison de Victor Hugo à Vianden. Musée littéraire franco-luxembourgeois », Revue d’histoire littéraire de la France, 2009, n° 4, pp. 809-816.



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