Découvrez les bibliothèques de la Ville de Genève
Toute l'offre culturelle


  • La Bibliothèque de Genève déploie sur 4 sites un patrimoine écrit, imprimé, musical et iconographique unique qu’elle sélectionne, protège, valorise et transmet au grand public comme au public scientifique.
  • Site internet de la Bibliothèque de Genève


  • Les Bibliothèques municipales sont des lieux de rencontre, de découverte et de partage qui vous proposent de nombreux documents à emprunter ainsi que des activités gratuites pour petit-e-s et grand-e-s.
  • Site Internet des Bibliothèques municipales


  • Les musées d’art et d’histoire, le Musée d’ethnographie et le Museum d’histoire naturelle, les Conservatoires et Jardin botaniques et le Fond municipal d’art contemporain proposent un accès à leur bibliothèque scientifique .
  • Site internet


  • Vous avez une question et vous souhaitez une réponse personnalisée? Le réseau des bibliothèques genevoises vous offre, en moins de trois jours, un résultat fiable et des sources identifiées.
  • Service Interroge

 

FRANÇOIS BONIVARD (1493-1570)

 

Prieur de Saint-Victor à Genève, François Bonivard (1493-1570) prend parti pour Genève contre la Savoie : il y perd son prieuré et la liberté. Prisonnier du duc Charles III de Savoie au château de Chillon en 1530, il est libéré par les Bernois en 1536. Il sera membre du Conseil des Deux-Cents d'une Genève devenue république et réformée.
La République lui commande en 1542 une histoire de la cité. Ses Chroniques de Genève ne seront cependant pas publiées avant le 19e siècle. Pour son travail, Bonivard avait réuni de nombreux ouvrages, qu’il destinait à la Bibliothèque de l’Académie à son décès. Aujourd’hui, la Bibliothèque de Genève, qui en est l’héritière, les conserve ainsi que nombre de ses manuscrits.
Le parcours de Bonivard est à l’image d’un siècle mouvementé. Noble, Savoyard et dignitaire de l’Eglise de Rome, il sera protestant, patriote et bourgeois genevois. La postérité en fera un martyr de la liberté et un symbole de l’indépendance genevoise.


ŒUVRES


Chroniques de Genève, éd. Gustave Revilliod,  Genève, 1867. 2 vol.

Tome premier

 

 


Chroniques de Genève, éd. Gustave Revilliod,  Genève, 1867. 2 vol.

Tome second

 

 

Les chroniques de Genève, éd. David Dunant, Genève, 1831. Collection des mémoires historiques genevois, 1-2.

« Edition très infidèle » selon C. Santschi.

Tome I

Les chroniques de Genève, éd. David Dunant, Genève, 1831. Collection des mémoires historiques genevois, 1-2.

« Edition très infidèle » selon C. Santschi.

Tome II


AUTRES ŒUVRES ÉDITÉES DE FRANÇOIS BONIVARD

Advis et devis de l’ancienne et nouvelle police de Genève ; suivis des advis et devis de noblesse et de ses offices ou degrez & des iii estatz monarchique, aristocratique & démocratique. Des dismes & des servitudes, éd. Gustave Revilliod, Genève, 1865.

De l’ancienne et nouvelle police de Genève et source dicelles , éd. J.-J. Chaponnière, Mémoires et documents publiés par la Société d’histoire et d’archéologie de Genève. 1847. t. 5, p. 360-490.

De lancienne et nouvelle police de Genève et source dicelles, éd. J.-J. Chaponnière, Genève, 1847.- 122 p.

 

 

Advis et devis de la source de l’idolatrie et tyrannie papale: par quelle practique et finesse les papes sont en si haut degré montez, suivis des difformes réformateurz, de ladvis et devis de mençonge et des faulx miracles du temps, préf. J.-J. Chaponnière et Gustave Revilliod, Genève, 1856.

Advis et devis des lengues ; suivis de L’Amartigenee, cest à dire de la source de peché, éd. Gustave Revilliod, Genève, 1865.

Johannes Stumpf, Histoire véritable et digne de mémoire de quatre Jacopins de Berne, hérétiques et sorciers, qui y furent bruslez : ensemble les finesses et meschancetez, desquelles ilz usoyent envers un convers de leur ordre, trad. François Bonivard, Genève] : [Jean Girard], 1549.

Cette traduction est la seule œuvre imprimée du vivant de Bonivard.



ICONOGRAPHIES

Missel d’Urbain Bonivard, vers 1460,
BGE Ms. lat. 30b

Trois générations de Bonivard ont été prieurs de Saint-Victor : François succédait à son oncle Jean-Amédée, qui avait lui-même repris la charge de son oncle, Urbain.
La Bibliothèque de Genève possède un beau témoignage de cette histoire familiale : le Missel réalisé pour Urbain, vers 1460 à Genève (Ms. lat. 30b). On doit l’enluminure de ce manuscrit à Janin Luysel, peintre des vitraux de la cathédrale Saint-Pierre, et à Guillaume
Coquin, décorateur de la chapelle des Maccabées à Genève. Les armoiries des Bonivard y sont représentées à plusieurs reprises : "d’or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent."
Au moment de la Réforme, ce manuscrit fut probablement emporté par un moine qui trouva refuge à Reichenau, près de Constance. Passé en mains privées, il retourna enfin à Genève et entra dans les collections de la Bibliothèque de Genève en 1912 à la faveur d’une vente aux enchères à Munich.

Catalogus librorum Bibliothecae Genevensis, 1572.
BGE, Arch. BPU Dk 1

Doté d’une culture humaniste étendue, bénéficiant d’une formation juridique complète (docteur en droit ecclésiastique et droit civil), François Bonivard connaissait également le latin, l’italien et l’allemand. Il s’est entouré de livres, par intérêt intellectuel et pour son travail, en particulier pour la rédaction des Chroniques de Genève. Dès 1551, il prévoit que ses ouvrages, après sa mort, soient légués à Genève pour qu’ils entrent dans les collections d’une bibliothèque dont il souhaite la création.
Dans le premier catalogue de la Bibliothèque de l’Académie, dressé en 1572, on retrouve parmi les ouvrages répertoriés ceux issus des quatre ensembles qui constituent l’essentiel du fonds primitif : les livres provenant du dépôt légal (institué dès 1539), et ceux des bibliothèques de Jean Calvin, Pierre Martyr Vermigli et François Bonivard (partiellement pour ce qui concerne Bonivard, puisqu’un complément sera versé aux collections en 1574).
François Bonivard a joué un rôle important dans la fondation de ce qui est aujourd’hui la Bibliothèque de Genève. En hommage, son nom a été donné à une salle de la Bibliothèque aux Bastions.

Jean-Léonard Lugardon (Genève, 1801 - Genève, 1884), La Délivrance de Bonivard, 1824. Genève, Musée d'art et d'histoire

C’est Lord Byron qui a tiré François Bonivard de l’oubli en 1816, en composant le Prisonnier de Chillon. Lorsque, en 1823, Genève organise son premier concours de peinture d’histoire, on cherche un sujet qui puisse à la fois exalter le patriotisme genevois, et marquer l’attachement de Genève à la Suisse : ce sera la délivrance de Bonivard par les Bernois. Une dizaine d’années seulement ont passé depuis la Restauration genevoise, et Genève se cherche une histoire nationale.
François Bonivard confirme sa place parmi les grandes figures de la mythologie genevoise.
Le concours ne donnera lieu qu’à deux propositions, de Jean-Léonard Lugardon et Georges Chaix.

Autres images sur François Bonivard au Centre d'iconographie de la Bibliothèque de Genève


APPROCHER L’ŒUVRE DE BONIVARD


Recherches bibliographiques

Approche biographique

Etudes

Et encore

François Bonivard sur le web

Référentiels et web sémantique

Jean-Philippe Schmitt
022 418 28 05
jean-philippe.schmitt(at)ville-ge.ch