T'es où ?, la nouvelle exposition temporaire du 11 mai 2015 au 23 avril 2017
au Musée d'histoire des sciences de la Ville de Genève
Communiqué de presse
Pour publication libre
Genève, le 10 mai 2016
Illustrations pour la presse
Le Musée d'histoire des sciences de la Ville de Genève, site du Muséum d'histoire naturelle, présente, du 11 mai 2016 au 23 avril 2017, une nouvelle exposition temporaire inédite « T’es où ? » dans le musée ainsi que dans la parc de la Perle du Lac.
Entendue ou prononcée plusieurs fois par jour, la phrase "T'es où?" rythme nos conversations téléphoniques. A l'heure du GPS, on y répond facilement, mais comment faisait-on avant? C'est à la découverte de cette aventure que cette exposition vous invite.
La définition d'une position nécessite des points de référence, que ce soient des étoiles, le nord magnétique, le clocher d'une église ou encore le sommet des montagnes. C'est là que les instruments de topographie entrent en jeu. Lunettes, graphomètres, théodolites ou boussoles dialoguent alors avec les cartes et les compas…
Un programme d'animations riche et varié ainsi qu'un parcours d'initiation à la course d'orientation dans le parc de la Perle du Lac, à la rencontre d'arbres remarquables, de statues insolites et d'éléments scientifiques, avec ou sans boussole, et une plaquette accompagne l'exposition.
Exposition bilingue (français et anglais) du 11 mai 2016 au 23 avril 2017
Tout public. Entrée libre.
Une brochure-catalogue, avec un chapitre présentant des activités pédagogiques pour préparer ou poursuivre sa visite en expérimentant, accompagne l’exposition et est en vente à l’accueil du musée (pdf joint)
Informations sur l'exposition « T’es où? »
Laurence-Isaline Stahl Gretsch, commissaire de l'exposition (T +41 (0)22 418 50 71, laurence-isaline.stahl-gretsch@ville-ge.ch)
Hervé Groscarret, responsable de l'unité Publics et Expositions du Muséum d'histoire naturelle et de son site du Musée d'histoire des sciences (T +41 (0)22 418 63 84, herve.groscarret[at]ville-ge[dot]ch
Direction
Jacques Ayer,directeur du Muséum d'histoire naturelle et de son site du Musée d'histoire des sciences (T +41 (0)22 418 63 00, jacques.ayer[at]ville-ge[dot]ch)
Communication et informations aux médias
Pascal Moeschler, conservateur responsable de la communication, (T +41 (0)22 418 63 47, pascal.moeschler@ville-ge.ch)
Informations pratiques sur le Musée d’histoire des sciences de la Ville de Genève
Ouvert tous les jours sauf mardi, 10h-17h, entrée libre
Parc de la Perle du Lac, 128 rue de Lausanne, CH-1202 Genève
T +41 (0)22 418 50 60; T +41 (0)22 418 50 60; mhs@ville-ge.ch; www.ville-ge.ch/mhs
Bibliothèque (lu et me: 9h-12h & 14h-17h; ve: 9h-13h); boutique; buvette saisonnière
Bus 1 (arrêt Sécheron), 11-28 (arrêt Jardin botanique); tram 15 (arrêts Butini & France); bateau Mouettes M4 (arrêt Châteaubriand)
Programme d’accompagnement de l’exposition
Conférences
Des cartes anciennes à la ville intelligente (smart city): regards croisés
1er juin 2016, à 18h30
La topographie ancienne du bassin lémanique, à travers quelques cartes significatives par Bertrand Lévy, Département de Géographie et environnement, UNIGE
Les enjeux contemporains des géodonnées par Laurent Niggeler, Directeur et géomètre cantonal, direction de la mensuration officielle, État de Genève
Suivi d’un débat entre les conférenciers et la salle.
Les enjeux de la topographie de la ville: regards croisés
5 octobre 2016, à 18h30
Enfermer la ville : l’évolution des remparts de
Genève du Moyen-Age à leur démolition en 1850
par Matthieu de la Corbière, Service de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire, Etat de Genève
Ouvrir la ville: quelle circulation pour Genève ?
par Vincent Kaufmann, Professeur de sociologie urbaine et d'analyse des mobilités à l'EPFL
Suivi d’un débat entre les conférenciers et la salle.
Nuit des musées et Journée internationale des musées
21 et 22 mai 2016
Présentations, animations dans le parc et visites guidées de l’exposition.
Programme détaillé : www.ville-ge.ch/culture/nuitdesmusees
Dufour et le Club alpin suisse, Section de Genève – 150 ans déjà
27 août 2016, de 9h à 12h15
Matinée de conférences, suivies de la pièce
La lenteur du paysage, par le Facteur sensible Cie
Journées du patrimoine
11 septembre 2016
Courses d’orientation spéciales et visites guidées de l’exposition
Café scientifique consacré à l’impact de la géolocalisation sur nos vies privées
31 octobre 2016 à 18h30
Organisation: Bancs publics www.bancspublics.ch
Mercredis des sciences
Ne perdez pas le nord ! De la boussole au GPS
28 septembre 2016, 30 novembre 2016,
25 janvier 2017, 29 mars 2017, 12 avril 2017,
de 15h à 16h
Descriptif du parcours d'exposition
Présentation de la thématique
Entendue ou prononcée à longueur de journée, la question « T’es où ? » rythme nos conversations téléphoniques depuis l’avènement des portables. Les réponses multiples à cette question révèlent un élément majeur de la problématique du positionnement: la nécessité de se référer à quelque chose, à un temps, une localisation, une situation. Il n’existe pas de position absolue. On en est réduit à se situer de façon relative à un point remarquable qui peut être un monument, un sommet de montagne, etc., en utilisant des adverbes de lieu (devant, dessous, à côté, etc.) ou mieux, un jeu de coordonnées. Avec le développement des technologies utilisant les satellites pour se repérer et leur démocratisation dans des appareils du quotidien (smartphones et systèmes de guidage de véhicule, pour l’essentiel) la détermination précise, rapide et relativement fiable de coordonnées a vu le jour. Plus besoin de cartes à déplier et à orienter, le GPS nous conduit à l’endroit souhaité, et ce probablement au détriment de la protection de notre vie privée, chacun de nos déplacements pouvant être enregistré et donc connu.
Mais comment faisait-on avant ?
Comment trouver le nord, marquer les limites de son terrain (arpentage), dessiner le relief ou établir la cartographie de son pays ? A l’aide du bon sens, de la rigueur, des principes de géométrie inventée par les Grecs de l’Antiquité, mais aussi grâce à des appareils à la fois précis et solides. L’exposition vous invite à découvrir une série d’instruments anciens tels que les alidades, les graphomètres, les niveaux, les lunettes, les boussoles et autres pantographes, à comprendre et expérimenter leur fonctionnement, notamment à l’occasion d’exercices de triangulation ou lors de courses d’orientation dans le parc du musée.
Parcours de l’exposition
Mis dans l’ambiance de l’exposition par une déclinaison originale dans l’escalier des réponses possibles à la question « T’es où ? », le visiteur commence sa visite par un clin d’œil au monde animal : si de nombreuses espèces sont dotées d’un excellent sens de l’orientation, il n’en va pas de même pour les humains qui ont dû développer différentes stratégies ou appareillages pour ne pas se perdre. Une vitrine présente des spécimens issus des collections du Muséum: une cigogne dotée d’une balise Argos, un pigeon, un martinet et des anguilles.
La première salle présente les façons contemporaines de se repérer ou de se localiser sur la Terre: des systèmes de radiodétection (par exemple les détecteurs de victimes d’avalanche, dont certains modèles sont exposés) à ceux de géolocalisation par satellites, comme les balises Argos, le GPS, le suivi de bateaux en temps réel sur un poste informatique (AIS) et le système civil européen Galileo qui sera prochainement opérationnel.
A l’occasion de l’exposition, l’Agence spatiale européenne (ESA) a prêté des maquettes de ces tout nouveaux satellites.
Se situer sur la Terre nécessite de se référer à des points de repères, souvent astronomiques ou liés à la nature de notre planète. La deuxième salle en présente quelques-uns, longitude et latitude, fuseaux horaires, étoile Polaire et nord magnétique.
Chacun de ces éléments fait l’objet d’un poste interactif:
- Un grand globe terrestre montre le découpage des latitudes et longitudes par les parallèles et les méridiens. A chacun de les repérer et d’améliorer sa connaissance géographique ;
- Une rangée d’horloges, surmontant la carte des fuseaux horaires, compare l’heure solaire et l’heure légale (celle des montres) de différents points de la carte du monde et montre parfois un grand décalage. A chacun de trouver les plus étonnants.
- On ne voit pas l’étoile Polaire au même endroit dans le ciel, selon qu’on est au Pôle nord ou à l’équateur. Les visiteurs sont invités à tester ce phénomène avec plusieurs villes situées sur un même méridien…
- Le nord magnétique n’est pas toujours bien aligné avec le nord géographique. Un schéma de comparaison montre les différences au cours des siècles à Genève. Néanmoins, la boussole est un instrument indispensable pour se repérer sur terre et sur mer. Quelques-uns des très beaux éléments des collections sont présentés dans cette section.
- Des boussoles à couvercles disposées à différents endroits du Musée, invitent le visiteur à deviner où se trouve le nord.
Comment se repérer sur Terre, dessiner la carte de son pays ou borner les limites de son champ sans l’apport des techniques de géo localisation présentées au début ? Les éléments et les instruments présentés dans la troisième salle permettent de répondre à ces questions.
Il faut d’abord orienter une carte, c’est-à-dire la placer de façon à suivre… l’est ou le nord.
- Un dispositif interactif invite à orienter la carte de la Genève, en regardant par la fenêtre ou en comparant avec des cartes anciennes, sur lesquelles on découvre un Léman sens dessus dessous
Appréhender l’espace et le redessiner se fait à l’aide de la triangulation.
La géométrie définit qu’à l’aide d’un triangle dont on connait la longueur d’un côté et la valeur de deux angles (ou deux longueurs et un angle), on peut retrouver les valeurs manquantes. Des instruments de mesures ont été développés depuis le 16e siècle pour viser, mesurer un angle, mesurer une distance, se référer à l’horizontal ou reporter sur plan.
Un choix d’éléments significatifs des collections du Musée présente les différents instruments utilisés en topographie: alidades, planchettes, graphomètres, théodolites, niveaux, chaînes d’arpentages et autres podomètres se montrent, souvent mis en station. Il y a même un ancien militaire suisse qui utilise un télémètre stéréoscopique d’artillerie. Des vitrines avec des instruments de dessin, dans leur étui de mathématiques et des pantographes complètent cette présentation.
Les instruments anciens sont accompagnés de dispositifs interactifs pour comprendre leur utilisation:
- Deux répliques de graphomètres définissent la base d’un triangle (tracé au sol pour faciliter la visualisation) dont la pointe est une mire. Les visiteurs sont invités à les utiliser pour viser successivement la mire puis l’autre graphomètre et y lire un angle. Une table avec des règles leur permet de reproduire leurs mesures.
- Un niveau de chantier contemporain invite à mesurer la différence d’altitude entre deux mires installées dans la salle.
- Un pantographe est mis à disposition pour réduire l’échelle d’une carte.
- Sur le balcon, un autre dispositif optique montre le lien entre le paysage réel (les montagnes du panorama) et une carte circulaire qui indique le nom des sommets observés.
L’exposition invite les visiteurs à changer d’échelle et… à travailler avec le parc.
- Depuis le balcon du Musée, un graphomètre vise tour à tour deux signaux triangulaires installés en bas de la pelouse et mesure l’angle les séparant. A l’aide des indications de distances, on peut refaire la triangulation.
- De même, depuis le parc, les visiteurs sont invités à compter les pas qui séparent les deux signaux. A l’aide d’un angle (donné), ils connaîtront la distance qui les sépare du Musée. Une jolie façon d’arpenter le parc !
- Un dispositif de visée installé en bordure du Musée montre comment mesurer des hauteurs tout en restant au sol.
En appoint de la visite de l’exposition, l’équipe du Musée vous invite à une course d’orientation dans le parc, jalonné de balises, à la rencontre d’éléments remarquables (arbres intéressants, statues ou éléments scientifiques). A vos cartes!