Nous poursuivrons aujourd’hui la découverte de quelques revues littéraires en ligne et achèverons ce parcours par la lecture d’une publication satirique éminemment « voltairienne », aujourd’hui disponible sur la toile.

Commençons par Contre-feux, la revue littéraire de Lekti.com. Plus qu’une revue littéraire, il s’agit d’un portail de présentation des dernières parutions dans les domaines de la philosophie, des sciences humaines et des littératures française et étrangère. Des « dossiers » et un « journal de parutions » permettent au lecteur, non sans difficultés, de surnager péniblement. Subsiste en effet, en dépit d’un graphisme soigné, l’impression d’un inextricable fouillis. Autre problème : l’actualisation de certaines pages est déjà ancienne. Une dernière déception enfin avec la « bibliothèque sonore », où le visiteur en quête de documents en ligne ne trouvera que quelques propositions d’achat : rien de bien affriolant, donc. On est vraiment, c’est le cas de le dire, de la revue.
 
Beaucoup plus intéressantes sont les   Recherches sur Diderot et l'Encyclopédie. Une grande partie des numéros de cette très célèbre revue dix-huitièmiste sont proposés en version intégrale cependant que, pour les numéros plus récents, de consistants résumés incitent le lecteur à approfondir sa connaissance des sujets évoqués. Un index des noms et des titres permet de naviguer dans les trente premiers numéros, mais aucun lien ne permet encore d’accéder directement à la page recherchée. Ce n’est heureusement pas très grave, eu égard aux facilités offertes par ailleurs aux lecteurs. Un graphisme très simple mais très soigné rend la consultation des plus agréables. Nous sommes loin, bien loin, du désordre à vocation mercantile de la revue précédente.

Comètes s’intitule elle-même « revue filante. » Spécialisée dans les littératures d'ancien régime, elle propose aux chercheurs et aux enseignants en langue et littérature des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles un « espace dédié à la diffusion de leurs travaux et savoirs ». La revue est jeune (quelques pages, notamment celle consacrée aux éditions de textes classiques, sont encore en construction) et le graphisme est sommaire : mais les promesses de mise en ligne d’articles sont tenus, et l’ensemble paraît tout à fait prometteur.

Finissons avec art press, la revue de l’art contemporain, déjà bien connue de nombreux internautes, et dont la version papier se trouve dans tous les kiosques, même à Cornavin. Attention ! Aussitôt cliqué, on vous inflige une musique insupportable : cliquez une deuxième fois pour en être débarrassé et entrer dans la revue proprement dite. Tous les articles ne sont pas accessibles en ligne, mais ceux qui le sont le sont en format pdf, ce qui facilite grandement la consultation. Les moyens mis en œuvre ici sont différents de ceux des deux revues précédentes : prions donc pour que les instances culturelles, chez nos amis Français, n’oublient pas les courageux pionniers du net…

Achevons ce parcours avec Ferney-Candide, revue satirique publiée par nos amis gessiens, et qui regroupe articles, commentaires et dessins relatifs à l’actualité politique et sociale de Ferney-Voltaire et, au-delà, du pays de Gex. Tout n’y est pas du meilleur goût, bien sûr, mais quelques pages valent vraiment la peine d’être lues. La plus intéressante reste toutefois « Nos amis et les autres », où des liens sont proposés vers les sites de quelques artistes locaux. Allez voir, par curiosité, le travail remarquable d’Aline Rohrbach : que pensez-vous de son portrait de Voltaire et de son maniement très particulier des couleurs ? Peut-être cette artiste mériterait-elle un petit compte-rendu dans la revue précédente…

Bonne lecture et bonne année à tous !


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