La revue électronique de l'Institut et Musée Voltaire
ISSN 1660-7643
       
         
   
  Hiver 2012 Accueil   IMV   Contact
           
       
           
  SOMMAIRE  

Comme chez Tronchin…
par Flávio Borda d’Água

     NUMEROS PRECEDENTS
        Cet article en pdf   
 

Actualités de l'IMV
Prolongation de Nota Bene
Voltaire nous écrit
Émilie en danger
Clin d'oeil
Comme chez Tronchin…
A propos de ...
La Gazette des Délices :
une nouvelle maquette
Nouvelles du XVIIIème siècle
Ventes aux enchères : une année exceptionnelle pour les voltairiens
Liens
Candide pour iPad


Tout le numéro en pdf  

inscrivez-vous à la
Gazette des Délices

 

2013 serait-elle l’année d’importantes mutations au sein de l’Institut et Musée Voltaire ? Il semble bien que oui… Une nouvelle maquette de notre Gazette des Délices est en préparation, de nouveaux projets de recherche liés à Voltaire, aux Délices et au XVIIIe siècle en général seront bientôt annoncés et surtout, en lien avec cette rubrique, une refonte de notre accrochage muséal est actuellement en cours.

Après maintes réflexions et diverses tentatives, l’équipe de l’Institut et Musée Voltaire a décidé de procéder à un nouvel accrochage dans la Galerie. Celle-ci a été repensée avec à l’esprit le temps où les Délices appartenaient aux Tronchin (1765-1840). C’est donc une allée de portraits qui vous est désormais présentée.

Le chemin fut pour cela semé d’embûches. Il fallait en effet déplacer une série de pièces maîtresses telles que les plans paysagers du Château de Cirey et surtout l’huile sur toile intitulée Voltaire et les Paysans de Jean Huber, actuellement reléguée (quel vilain mot !) dans la loge de l’ancien concierge. C’est également grâce aux collections du Centre d’iconographie genevoise de la Bibliothèque de Genève que nous avons pu mener à bien cette nouvelle disposition, dont nous vous proposons ici un bref aperçu.

En entrant dans la galerie, vous êtes accueilli par le roi de France, Louis XIV. Ce portrait réalisé au début du XVIIIe siècle et qui avait été jusqu’à présent subtilisé à la curiosité du public nous rappelle que Voltaire fut d’abord historien, et même « historiographe du roi » : son œuvre historique principale, auprès de l’Essai sur les mœurs et l’esprit des Nations, n’est-elle pas précisément le Siècle de Louis XIV ?

Vient ensuite la possibilité d’admirer deux portraits réalisés par Jean Huber. Le premier, un très beau pastel de 1765, représente Voltaire de trois-quarts face et vêtu de son célèbre manteau rouge, le second est un autoportrait de l’artiste datant de la même période. Il côtoie un portrait de Jacques-Louis de Pourtalès, le grand indienneur neuchâtelois qui épouse, en 1769, Rose-Augustine de Luze, grande amie de Jean-Jacques Rousseau. Face à cet industriel suisse, c’est un autre ami de Rousseau… et de Voltaire – oui, c’est possible – qui trône : le pasteur Paul-Claude Moultou. Celui-ci, ami du résidant des Délices, n’en a pas moins reçu des mains du citoyen de Genève un des plus précieux manuscrits qui soient : celui des Confessions

Figurent également dans cette galerie de portraits, Jean de Vasserot (baron de Châteauvieux) et sa mère Françoise de Vasserot, née Turrettini, ainsi que deux célèbres religieux bien connus de Voltaire : l’abbé Mignot (son neveu, frère de Mme Denis : voir image) et l’abbé Nonotte, adversaire irréductible du patriarche pour avoir publié ses Erreurs de Voltaire, et dont le portrait est d’autant plus intéressant qu’il a été réalisé par son propre frère, célèbre pastelliste.

Cette galerie, qui autrefois fut la scène de comédies privées, n’oublie pas le théâtre. Les regards de trois grands comédiens du siècle des Lumières sont tournés vers le visiteur : Mademoiselle Clairon dans le rôle d’Idamé (L’Orphelin de la Chine est une tragédie créée en août 1755 à la Comédie-Française, quelques mois seulement après l’installation de Voltaire aux Délices), Henri-Louis Caïn, dit Lekain dans le rôle d’Orosmane (héros de la principale tragédie de Voltaire, Zaïre, encore à l’affiche de la Comédie-Française dans les années 1930) et finalement Jean Mauduit, dit La Rive dans le rôle d’Azémor (Alzire, ou les Américains est une pièce moins connue de Voltaire mais dont Rousseau s’inspirera pour rédiger la Découverte du Nouveau Monde). La visite de cette galerie de portraits ne pouvait enfin se terminer sans une référence au quartier des Délices d’antan. Les voisins de Voltaire, Simon Bertrand et son épouse, concluent la visite.

Le reste de l’accrochage vous réserve d’autres surprises pour les mois à venir, avec notamment… ah, ce sera pour plus tard.

 


Vers le haut

 
       
       
     
© IMV Genève | 06.03.2013